Paris-Kyoto

22 juin 2018

C’est qui déjà le maire ou la maire de Paris ? Parce qu’il y avait celui de Kyoto, tellement élégant dans son kimono gris comme le président du Conseil municipal et la plupart des officiels. L’un arborait un nœud papillon cerise avec son ensemble monochrome, magnifique !

Ouh ouh ! La maire ?

Mais Paris n’avait envoyé que l’“adjoint à la maire” chargé des Relations Internationales, M. Klugman. On avait sans doute oublié de préciser à Mme Hidalgo que Kyoto c’est plus important que Saint-Georges-des-Groseillers. Elle aurait dû s’en rendre compte quand elle s’y est rendue en visite officielle mais elle a fait le choix de ne pas venir, de ne même pas apparaître 5mn le temps de dire “Il y a la rosière de Saint-Georges qui m’attend pour une remise de médaille…" Les choix nous déterminent, non ? Et le discours de M. Klugman a brillé par son indigence : l’a-t-il improvisé sur le thème "on est amis depuis 60 ans et on va continuer longtemps ?". Personne ne peut rivaliser avec M. Chirac dans cette admiration sans borne pour Kyoto et sa culture, sans doute, mais de là à laisser couler ce petit filet d’eau tiède, cela fait honte.

Eblouissement

Goujaterie donc et manque de curiosité minimale d’autant que la soirée a été l’occasion d’assister à un défilé de mode d’une totale beauté de Junko Koshino. Quoi de plus raffiné et spectaculaire que cette relecture des codes du théâtre Nô ? Kimonos éblouissants, robes longues comme des coulées d’or, capes d’où s’envolent des grues, coiffures reprenant des thèmes chers aux peintres japonais : arbustes tourmentés par le vent, branches fleuries... Une vraie fête pour les yeux. On aurait voulu effleurer les larges manteaux rayés marine et or, toucher les volutes des obi et les coiffes de cheveux raidis pour ces architectures fantastiques ! Bizarrement Junko Koshino ne fait pas partie de la Haute Couture... Comprenne qui pourra !

Japonisme

Ensuite, concert de tambours japonais, une sorte d’orage énorme dont on ne croit pas qu’il puisse encore se renforcer mais qui dépasse tout par son énergie, ses ondes acoustiques, et fait vibrer des oreilles aux talons ! Bref Mme Hidalgo, c’était beau, c’était classe avec d’élégantes Japonaises en kimonos elles aussi, respectueuses des traditions même si certaines s’étaient décolorées en blond et coupées les cheveux parce que nous sommes au XXIe siècle. Le public français n’était pas toujours à la hauteur : Mercredi Addams était venue avec un adolescent en caleçon et veste de cuisinier qui aurait mieux fait d’enfiler un pantalon et nous cacher ses jambes...
On pourra suivre cet anniversaire à travers diverses manifestations à découvrir sur https://japonismes.org/fr/

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