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Abidjan : rumeur de charnier

25 décembre 2010

Ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire menace de devenir un nouveau scandale car, encore une fois, l’ONU n’aura rien fait, ou rien pu faire, pour arrêter le massacre qui a déjà commencé.

Pendant que certains se concertent et se tâtent le pouls, les témoignages les plus désespérants nous arrivent d’Abidjan. Apparemment la population a très peur.

Les uns racontent comment le camp de Gbagbo produit des « faux blessés », avec bandages et sparadrap, victimes des « rebelles » de Ouattara. D’autres expliquent qu’il ne fait pas bon être ( ou avoir l’air) « dioula », c’est-à-dire musulman du nord du pays, l’ethnie de Ouattara. On les arrête, on demande leur nom et s’ils affirment être partisan du président reconnu par la communauté internationale, on les bat et bien souvent pire.

Il semble d’ailleurs que, dans la plus pure tradition du massacre des Innocents, les maisons soient marquées, d’un « b » pour baoulé ou d’un « d » pour dioula et que la nuit, des hommes en treillis fassent des descentes et massacrent les occupants. Parfois, les femmes parviennent à alerter la population à temps, en tapant sur des casseroles.
Les Baoulé sont visés car ils ont refusé que Gbagbo soit investi à Yamoussoukro.

On parle aussi d’un charnier d’une soixantaine de corps découvert, selon les uns, au lieu-dit Ndotré, sur la route d’Anyama, à proximité du Petit séminaire catholique, et selon les autres plus près de la forêt du Banco

Le seul point très encourageant de cette histoire est que, contrairement à la propagande du clan Gbagbo, il n’y a pas que l’ONU et les Occidentaux qui le condamnent. Les dirigeants d’Afrique de l’ouest envisagent une action militaire s’il ne part pas de lui-même

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