TOURISME

Ethnographie à Göttingen

13 novembre 2017

Göttingen, immortalisée en France par Barbara, ne se résume pas à une chanson vaguement entêtante que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître... Göttingen recèle quelques vrais trésors et aujourd’hui Le Monde comme il va vous parle de l’un d’eux, peut-être le moins connu, son musée ethnographique !

Bizarrement, c’est dans un bâtiment relativement triste et décrépit de Göttingen que l’on trouve de très rares objets rapportés par l’Allemand Johann Reinhold Forster et son fils Georg qui accompagnèrent l’explorateur anglais James Cook dans le Pacifique Sud.

Cook à Göttingen

C’est la "collection Cook”, ou “collection Forster/Cook” estimée à environ cinq cents objets et dont une partie fut exposée en 2006-2007 à la Honolulu Academy of Arts, au National Museum of Australia de Canberra et au Musée du Quai Branly. Il faut savoir que, comme on le voyait dans le formidable film Master and Commander, le personnel des expéditions était extrêmement divers et comportait des officiers, des savants et leurs assistants, des médecins, des artistes (surtout des artistes-peintres), des artisans, des cuisiniers, des marins et chacun recueillait ce qui lui semblait intéressant : plantes, animaux, poteries, vêtements, bijoux...

Le Pacifique en Basse-Saxe

Le caractère exceptionnel et la valeur de la collection Cook-Forster viennent du fait qu’elle constitue un témoignage des cultures du Pacifique Sud au XVIIIe siècle, c’est-à-dire avant que ne s’y exerce une quelconque influence européenne. Les objets, qu’il s’agisse de vêtements, d’éventails, de vannerie et d’armes, proviennent Tahiti, Tonga, Hawaï, des Îles Marquises et de Nouvelle-Zélande pour ce qui est de la Polynésie, de Nouvelle Calédonie et de Vanuatu pour ce qui est de la Mélanésie, ainsi que des côtes pacifiques américaines sud et nord -Terre de feu et Alaska-. Les objets les plus extraordinaires de la collection sont ceux venant de Tahiti, de Hawaï et de Tonga.

Catherine de Russie

Lors de cette visite, on découvrira aussi la collection von Asch, d’exceptionnels témoignages culturels de différents peuples et de différentes régions d’Asie, de Sibérie et de l’ancienne Amérique russe, l’actuel Alaska : monnaies, médailles, modèles réduits et objets de la vie courante acquis, pour la plupart, lors des grandes expéditions académiques organisées sous le règne de Catherine II, et collectés par Thomas von Asch.

Aujourd’hui, tout ceci est présenté dans de grandes vitrines comme c’était le cas autrefois au musée de l’Homme du Trocadero, avec un peu de poussière sans doute, pas trop de muséographie new look ni de concept savant, mais c’est un enchantement ! Entre une armure de samouraï et un soutien-gorge en raphia de Kiribati, on rêve de voyages, d’espace, de découvertes... A ne rater sous aucun prétexte !

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