TOURISME

Il était une fois

23 décembre 2010

Au Village des Enfants du marché de Strasbourg, Marie-Hélène Wernert nous rappelle que Noël c’est aussi du rêve, de l’amour, de la fraternité...

Marie-Hélène Wernert est tombée dans les livres quand elle était petite… Ses mère et grand-mère lui racontaient des histoires. Très naturellement, elle est devenue bibliothécaire, section jeunesse ,et
lisait des histoires aux enfants. Et là voici conteuse à temps plein, un joli métier de rencontres, d’échanges impalpables mais forts autour de cette « petite bonne femme de neiges » qui vit avec son gentil bonhomme jusqu’au retour de la douceur où ils s’en iront tous deux au fil de l’eau…

Pour l’instant, on peut écouter Marie-Hélène au Village des Enfants, un lieu magique qui rappelle que le Marché de Noël n’est pas qu’un prétexte à faire du commerce. A côté des deux tentes où peuvent jouer les enfants de tous les âges, une petite salle attend ceux qui aiment s’envoler sur les ailes de l’imaginaire. Bien sûr, les contes venant de la tradition orale, même s’ils ont été mis sur papier, elle se les approprie et les fait évoluer. Elle souligne, par exemple, que La petite Fille aux Alumettes est l’histoire très actuelle d’une SDF.

Mais un de ses contes préférés est l’histoire de Pierre le Sabotier, tiré d’une légende bretonne appelée Jobic le Sabotier.
Pierre qui fait des sabots pour les grandes dames et les beaux messieurs, dans un très beau bois, pour porter à Noël. Pierre et sa femme qui n’ont jamais eu d’enfant et fabriquent une toute petite paire, décoré avec amour qu’ils déposent sur leur cheminée. Et les bourgeois qui viennent chercher leurs beaux sabots de fête s’étonnent de ces tout petits sabots et disent : « vous allez avoir un petit ! ». Finalement, toutes les paires ont été vendues et ne reste que la paire miniature. Alors retentit un tout petit « toc toc » à la porte. Pierre et sa femme ouvre. Devant eux se tient une toute petite fille vêtue d’une chemise pleine de trous. « J’ai faim », dit-elle. « J’ai froid ». Ils la font entrer, la couvre d’un châle et lui donne un bol de soupe chaude. Elle se réchauffe, retrouve des couleurs et aperçoit les jolis petits sabots… La fin se devine et Noël n’a jamais été aussi beau derrière la porte qui se referme sur Pierre et sa femme !

Joyeux Noël.

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