Hector au Zoo

4 mai 2014

Tout d’abord, le bus 86 fait comme s’il desservait la nouvelle entrée du zoo avec un arrêt "Parc zoologique...etc". Il ne dessert que l’ancienne, à 500 m de la nouvelle, 500 m à parcourir au milieu de joggeurs (-ses) et de leur gros chiens, avec des enfants qui veulent voir les animaux tout de suite. Donc, on prend le 46 qui a un arrêt à proximité ou le métro Porte Dorée.

Hors de prix ?

Deuxième précaution : passer au McDo de la Porte Dorée avant car le moindre sandwich pas bon coûte une fortune. Le genre "baguette avec tomate blême et mozarella en caoutchouc" est tout sec et le genre "pain de mie mouillé" se délite. Ou alors on arrive avec son petit panier ou son bento si l’on est chic et nipppophile. Bref : on apporte son manger !
Les tarifs, on ne le répétera pas mais quand même, pour une visite en famille, c’est hors de prix. Enfant à partir de 3 ans, 14 €, cela nous met celui de 12 ans à 16,50 € et l’adulte à 22 € ! Mais bon, quand on voit le prix d’une place de cinéma sans lion à nourrir ni girafe à peigner...

Lamantin et panthère noire

Mais est-ce que c’est bien ? On a tous lu et entendu : "oh la la, et en plus on ne voit pas les animaux !". C’est vrai que les animaux n’étant plus gardés dans un cube de ciment, ils peuvent se promener dans leurs aires et même se dissimuler quand ils se sentent misanthropes. On est aussi interrogé par les copains qui ne veulent pas y aller : "Tu as vu le lion ? Mais l’ours, il parait qu’il y en a un. Et le rhinocéros ? Aah, tu n’as pas vu les tapirs ?". Hector voulait voir les girafes et il les a très bien vues : la famille à l’extérieur avec ces folles d’autruches, et la solitaire à l’intérieur. Elle mangeait son foin juste derrière la vitre avec ses bizarres cornes. Les zèbres arboraient leurs crinières raides et bicolores comme une brosse à dents mi-dure, le lamantin faisait le beau avec ses inoubliables narines à clapet dans un aquarium géant, les iguanes posaient pour les photos, le lion faisait ce qu’un félin fait le mieux, il dormait comme la panthère noire et les otaries : Hector était ravi.

Phasmes taquins

On a vu des loups, plutôt gros qui tiraient des bords dans leur vaste espace, des phasmes plutôt taquins qui se confondaient avec les branchettes et des lémuriens qui faisaient les fous comme tous les lémuriens. C’était l’heure de l’en-cas "petite friture" à la Grande Volière qui sentait "bon la boue", je cite notre testeur. Le jeune couple de lynx cachait sa passion nouvelle aux curieux, on les comprend. La mygale poilue faisait sa timide mais, en fait, en un peu plus de trois heures, Hector avait fait le plein de cornes, de langues fourchues, de queues rayées, de plumes multicolores, de becs en spatule et de moustaches frémissantes ! Les guanacos, les cabiais et les lièvres de Patagonie l’ont laissé de marbre, il avait eu sa dose.

Souvenirs...

Bien sûr, ceux qui connaissaient le zoo d’avant (30 novembre 2008) ne le reconnaitront pas vraiment : le Rocher au singes qui était le clou de la visite, avec les éléphants à côté, est toujours là mais il attire moins que le troupeau de girafes, très spectaculaire, et la magnifique Grande Serre tropicale. On ne pourrait plus tourner la scène finale du Père Noël est une ordure dans ce nouveau joyau du Muséum d’Histoire Naturelle mais on a planté des arbres partout et les animaux ne sont plus exposés en permanence aux regards. Aujourd’hui, nous citons Wikipédia, le zoo compte "1 000 animaux de 180 espèces, dont 74 d’oiseaux, 42 de mammifères, 21 de reptiles, 17 d’amphibiens, 15 de poissons et 11 d’insectes et d’arachnides14. Les animaux ne pouvant bénéficier d’espaces suffisants (éléphants, ours, tigres et grands primates) ne sont pas représentés". Merci pour eux !

En haut, Adeline la girafe par François Grandin

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