Courbet à Mortagne-au-Perche

28 juin 2013

Comment expliquer que vingt-cinq toiles de Gustave Courbet se retrouvent au cœur d’une exposition à Mortagne-au-Perche ? Des tableaux qui reviennent d’une expo au Japon et qui font escale, avant de rejoindre Ornans dans le Doubs, dans cet exquise petite ville de l’Orne ? C’est le fait de Marcel Innocenti qui a lancé la Biennale d’Art Contemporain, dont c’est la quatrième édition, au Carré du Perche. C’est un passionné qui n’épargne ni sa peine, ni les kilomètres, pour offrir à la fois 1000 œuvres de 70 artistes contemporains et ces Courbet à un public de plus en plus nombreux.

Si vous ne connaissez pas le Perche, vous allez être charmé. Maisons aux toits de tuiles anciennes, roussies par le temps, villages blottis dans des creux de vallons, grands arbres sous lesquels s’abritent parfois des chevaux ou des vaches, c’est un résumé de ce que nous rêvons tous de trouver en s’éloignant des grandes villes. Mortagne est comme ça et l’astuce de la Biennale est d’exposer dans des lieux magnifiques comme le cloître Saint-Joseph ou la crypte Saint-André de la Collégiale de Toussaint du XIIIe siècle. En fait, si le travail des artistes ne vous touche pas toujours, ce qui s’explique facilement vue la diversité des œuvres, la découverte de ce patrimoine vous enchantera. Et les toiles de Courbet sont exposés au Carré du Perche, un vaste auditorium en même temps que celles de Robert Fernier, créateur du musée Courbet à Ornans qui nous emmène dans la neige de son Jura natal, mais aussi à Madagascar et la Polynésie.

L’un des axes de cette Biennale est une vente aux enchères d’œuvres inspirées par Courbet et, bizarrement, il y a plus (beaucoup plus) d’Origine(s) du Monde que d’Enterrement à Ornans !

Tweeter