PARIS

Le petit écrin d’une grande maison

3 avril 2011

Plus ancienne que Guerlain de quelques années, la maison Lubin refait surface. Lubin… nous avons toutes porté un parfum Lubin, ou c’est notre mère qui laissait derrière elle, un sillage de Nuit de Longchamp, quand les courses en nocturne attiraient la belle société de 1934.

Pierre-François Lubin devint très vite le parfumeur attitré de l’impératrice Joséphine et de la belle Pauline Borghèse. Avec la chute de l’Empire, il sut plaire aussi à la cour de France, au Dauphin, à la reine Amélie, à ses fils le duc d’Aumale et le duc de Montpensier… Il prit alors pour enseigne « Aux Armes de France » ! Parallèlement, sa renommée dépassa les frontières et il fut parfumeur du roi d’Angleterre en 1808, et du tsar de Russie en 1823.
En 1824, il engagea comme apprenti Félix Prot dont les descendants n’ont plus quitté l’affaire depuis.

La nouvelle boutique aujourd’hui est un exquis boudoir, rue des Canettes, à une minute de la place Saint-Sulpice. On y retrouve les grands classiques, toujours enchanteurs, que sont Nuit de Longchamp donc, mais aussi Gin Fizz de 1955, un pétillant cocktail qui célébrait Grace Kelly, idéal pour le printemps avec ses notes d’agrume et de jasmin sur fond de musc blanc. Le dernier incontournable est L de Lubin, un hymne aux années 70 à Londres, avec juste ce qu’il faut de patchouli.
Mais l’histoire ne s’est pas arrêté et les nouveaux jus savent séduire, tous comme leurs aînés : l’Eau Neuve, le succès maison, l’élégant Vétiver, Idole d’Olivia Giacobetti, un philtre tropical superbement mis en bouteille par Serge Mansau qui s’est inspiré de l’art sénoufo, au nord de la Côte d’Ivoire… Sans oublier Itasca, Bluff, Inédite et Figaro.

A noter les bougies aux noms qui parlent de rivages lointains et de senteurs rares, avant même de les allumer (45 € ).

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