LIVRES

Du côté du froid

16 mars 2021

Bénéfice inattendu de cette année pourrie, une connaissance hors normes des romans policiers, les polars, cette spécialité longtemps méprisée qui seule parvient à me sortir du marasme covidien et quotidien.

Ces dernières années ont vu l’essor d’écrivains totalement inattendus pour ne pas dire franchement bizarres et prompts à éveiller la méfiance, les Scandinaves. On connaissait les fjords, la social-démocratie, l’assassinat d’Olof Palme (sous-titre "ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers"), quelques rois et reines et de la neige. Des arpents de neige sans fin, du froid idéal pour cartes de Noël.

Les Suédois

Le premier polar super connu, et qui m’a rendu sceptique pour cette raison, a été la trilogie Millenium de Stieg Larsson que je n’ai pas lue tout de suite. J’ai préféré Henning Mankell et son formidable héros bouffi et fripé, Kurt Wallander dont toutes les enquêtes sont fascinantes avec toujours un arrière plan social fort. Les films de et avec Kenneth Branagh qui passent régulièrement à la télévision sont des réussites. Qui mieux que cet Irlandais pouvait incarner un Suède de Scanie qui boit trop, mange mal et s’inquiète pour sa fille ?
Et donc Stieg Larsson, formidable même si le troisième volet m’a un peu pris la tête. Sans oublier deux femmes, Camilla Läckberg, très bien, et Viveca Sten. Difficile de savoir si ce sont les films tirés de ses livres qui me l’ont rendue insupportable ou le contraire mais cette petite île ravissante de Sandhamn avec ses maisons exquises, ses voisins si beaux et la mer si bleue, serait mieux dans un magazine de déco et d’art de vivre…au secours !
2020 m’a offert Kjell Eriksson, avec Ann Lindell , une héroïne un peu alcoolique et fripée aussi, et une mystérieuse et très trompeuse Princesse du Burundi. Dernière arrivée, Helene Tursten présentée comme la plus grande, la plus jeune mais je n’ai aucun souvenir de son livre Le Silence des Corps si ce n’est une histoire de doigt coupé de mauvais augure !

Les Danois

Bien sûr l’incomparable Jussi Adler Olsen et son département V : des personnages attachants et vaguement absurdes, un humour sans faille dont je suis une groupie inconditionnelle. Même si le dernier Victime 2117 n’est pas aussi léger que les précédents mais tout à fait passionnant.
Nouvelle sur le marché mais très talentueuse, Inger Wolf avec son enquêteur, un Croate taciturne mais obligatoirement aussi sexy que sombre, Daniel Trokic et des intrigues plutôt gore.

Suite sur la Norvège, l’Islande et la Finlande, bientôt.

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