TOURISME

Johnny and June

24 mars 2020

Hier soir sur Arte, le film Walk the Line, biopic sur Johnny Cash de James Manigold avec les fantastiques Joaquin Phoenix et Reese Witherspoon. Il m’est remonté à la mémoire un petit accident de santé qui a laissé mon généraliste d’alors sur le flanc devant l’imbécillité de sa patiente. Moi dans la circonstance.

Vol Qantas pour Melbourne… Premier reportage down under, dans cette moitié de globe en dessous, là où les habitants marchent la tête en bas. L’idée est troublante même si on a des notions un peu plus sophistiquées sur l’univers ! Et puis, dans Rain Man, Dustin Hoffman, l’autiste qui nous a fait croire que c’était génial de pouvoir trouver la racine carrée de 9876543212345678 en 3 secondes, explique que Qantas est la compagnie d’aviation la plus sûre !

C’est où la Kirghizie ?

Le vol est très très long et, comme pour le confinement, il ne faut pas penser au temps qui s’écoule, celui qui est déjà passé et celui qui reste. Il faut accepter de passer plus d’un jour dans l’avion donc s’installer pour de bon sans vérifier toutes les cinq minutes où on en est sur la carte de la petite télévision individuelle. Quand on part en vacances ou en week-end, on ne vérifie pas ? Dans notre séjour en avion, non plus ! Cela permet d’éviter les "Quoi on est encore qu’au dessus de Francfort ? " "On n’a pas dépassé le Bélarusse ?” "Mais c’est où la Kirghizie ?" Il faut garder en mémoire que l’Asie c’est grand. On se dit que l’Iran est déjà loin mais pas du tout, c’est un voisin.

A moi Johnny Cash !

A ce moment, on cherche le programme des films et cette fois-là sur Qantas, il y avait un film tout nouveau, pas encore sorti en France, Walk the Line. J’avais vu et aimé Joaquin Phoenix dans le rôle de l’infâme Commode dans Gladiator de Ridley Scott et l’idée de le voir jouer Johnny Cash dont honnêtement je ne connaissais pas trop la musique était plaisante. Comme toujours, j’avais ôté mes lentilles inconfortables dans l’air sec et j’avais mis mes lunettes. Et hop ! A moi Johnny Cash ! Et c’est là que s’est abattu la malédiction.

La malédiction

J’ai adoré. Tout. L’histoire. Les acteurs, surtout Joaquin avec sa petite cicatrice d’ancien bec-de-lièvre, sa bizarre façon de tenir sa guitare, sa silhouette noire, mais aussi Reese avec son menton piquant qui parvient à être adorable, émouvante comme tout ! Et la musique ! Je me suis aperçu par la suite que je préférais nettement la BO du film chantée par les acteurs que les versions de Johnny Cash. L’orchestration qui date sans doute. Bref, le vol jusqu’à Melbourne comprend une escale à Hong Kong peut-être ou Bangkok, et je me suis repassée en boucle les moments où Joaquin et Reese chantent.

Douleur de groupie

La demande en mariage sur Jackson est à pleurer d’émotion, même dans l’atmosphère super sèche d’un Boeing. Je n’ai donc pas quitté mes écouteurs et comme d’habitude je n’ai pas fermé l’œil. C’était de gros écouteurs noirs qui me chauffaient les oreilles et les écrasaient sur mes branches de lunettes. Je ne sais pas ce que cela a fait à mes mastoïdes mais pas de bien et depuis, c’est douloureux. J’ai essayé de l’expliquer à des médecins et ils se sont plutôt inquiétés pour ce qui se passe dans mon crâne…

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