RECHERCHE
Mots clés
- Alzheimer
- Architecture
- Art
- Beauté
- Bijoux
- Boutique
- Cancer
- Chaussures
- Chine
- chirurgie esthétique
- chocolat
- Coiffure
- Cosmétique
- Côte d’Ivoire
- Créateur
- Déco
- Diplomatie
- Ecologie
- Enfant
- Etats-Unis
- Exposition
- Femme
- Fête
- Formation
- Grande Bretagne
- Guide
- Gymnastique
- Gynécologie
- Gynécologie
- Hôtel
- Italie
- Japon
- Jardin
- Livre
- Londres
- Lunettes
- Maison d’hôtes
- Maquillage
- Méditation
- Musée
- Noël
- Ostéopathie
- Pauvreté
- Prévention
- Psy
- Pub
- Régime
- Religion
- Réseaux sociaux
- Russie
- Saint-Malo
- Santé
- Snobisme
- Soin
- Strasbourg
- Sud-Soudan
- Tahiti
- Théâtre
- Train
- Vin
- Voyage
- Yoga
Partenaires
La Pitié 2, le retour
16 juin 2016
Après avoir raconté l’accueil qui m’a été réservé aux Urgences de La Pitié-Salpêtrière dont je ne dirais jamais assez que les médecins et infirmières sont vraiment formidables, voici une petite suite : “Retour à La Pitié”
Dix semaines dans le plâtre avec interdiction de poser le pied par terre et finalement, ça y est. Rendez-vous à 7h04 pour “intervention en ambulatoire". Oui 7h04, sans doute pour que le personnel arrivant à 7h soit opérationnel… Le mystère reste entier.
Rat dans son labyrinthe
Au rez-de-chaussée l’accueil est flou : quel étage ? Aucune idée. Une opération ce matin ? Montez au 6e en orthopédie. Au 6e, effroi “Une opération ? Non, non, allez voir au 7e.” Au 7e “on vérifie, non, vous ne figurez pas sur nos listes. Vous êtes sûre que c’est bien aujourd’hui ?” Non, bien sûr, on adore se lever aux aurores pour sauter dans un taxi. Au 3e alors ? Après avoir arpenté les étages en interrogeant les trois lève-tôt de l’hôpital qui n’ont visiblement pas encore pris leur petit café du matin et nous font les gros yeux, on arrive en vue de la terre promise, le 4e qui, de tout temps, accueille les patients en “ambulatoire“. Ce n’est écrit nulle part et personne n’est au courant ? Les plus obstinés gagnent leur place au bloc.
Locale ou loco-régionale
Ensuite après les traditionnelles questions sur les douches à la Béthadine, on me donne la chemise en papier marine et on me parque en attendant les brancardiers. Pas de chance, ce matin, il n’y en a pas. Pas assez. Le temps passe lentement au milieu des patients et de leurs familles qui s’impatientent A 10h, vague frémissement, un brancardier arrive mais devant la salle fébrile, il bat en retraite.
Finalement, je suis descendue un peu avant 11h et confiée à une anesthésiste qui n’est pas du tout celui qui m’avait vue la semaine d‘avant. Une dame forte qui me parle comme à une demeurée en criant un peu au cas où, non contente d’être débile, je serais sourde. “Vous avez choisi l’anesthésie régionale ? – L’anesthésie locale, oui. – Non, loco-régionale, pas locale.” Elle me jette le regard réservé aux élèves qui choisissent italien en deuxième langue au lieu d’allemand.
Cuisine et dépendances
Quoi qu’il en soit, ce choix était une erreur, la prochaine fois je me fais la totale : perfusion et hop ! Dodo. Pour échapper à l’énorme piqure “au plus près du nerf”, le nerf sciatique d’abord, dans l’arrière du genou, et le nerf crural sur le devant. Au plus près étant l’équivalent ici de "en plein dedans". Préparatifs interminables, bruits de vaisselle, pose du garrot de cuisse pour “vider toute la jambe de son sang”, bavardages, plaisanteries et l’opération prend 5mn. J’espérais vaguement le bruit des broches de métal dans la cuvette d’émail, comme dans les films où une balle est extraite d’une plaie mais, non, je suis entreposée en salle de réveil alors que je ne dors pas.
Brancardage en panne
Et là surprise, engorgement parce qu’il n’y a toujours pas de brancardier : “c’est l’heure du déjeuner. ” A 8h, c’était la pause petit-dej ? Je propose de remonter en ascenseur et un long regard incrédule dit bien l’opinion que l’on a de mon idée. C’est ainsi que les opérations sont suspendues car il n’y a plus de place libre dans la salle de réveil puisque 7 à 8 patients devraient être remontés dans les chambres. Quelqu’un dont je ne connais pas la fonction finit par exploser : “C’est ridicule, moi je vais en remonter !” et aussitôt les “non t’es fou” fusent de partout : “Tu fais ça une fois et nous devrons le faire à chaque fois”. Les rapports employeurs-employés sont si simples et détendus en France que les deux ont sans doute raison, celui qui veut donner un coup de main et celui qui se méfie de ce que va en conclure la direction...
Derniers commentaires