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La séduction du XVIIIe
5 octobre 2015
Semaine très XVIIIe, coincée entre Fragonard au musée du Luxembourg [1] et Louise Vigée-Lebrun au Grand Palais [2]. Overdose de cheveux poudrés et de jolis petits nez retroussés ? Un peu mais personne n’oblige à visiter les deux en 48h !
Il n’y a pas les foules habituelles au Grand Palais. Pas des kilomètres de queue sous une pluie glaciale.
Femmes peintres
D’accord il ne pleuvait pas mais on ne se précipite pas pour admirer les œuvres de Louise Vigée-Lebrun et c’est dommage. Parce que c’est une femme peut-être ? Mais que l’époque était douce pour les femmes : il y avait de nombreuses peintresses (?) invitées elles aussi à cette expo dont l’étonnante Adélaïde Labille-Guiard, si douée pour rendre les transparences des gazes, mousselines et tulles. Connue pour ne pas flatter ses modèles, son autoportrait donne une bonne idée de sa personnalité.
Les routes de l’exil
Obligée de quitter la France pendant la Révolution, Louise Vigée-Lebrun a emporté ses pinceaux et posé son chevalet dans toute l’Europe. Ses portraits nous font rencontrer aussi bien de nobles Italiens que des princesses russes, des ecclésiastiques anglais ou une belle reine de Prusse. Très bien accueillie partout, on sent qu’elle a beaucoup aimé la Russie de Catherine II même si cette dernière désapprouva sa façon de représenter ses petites filles comme deux "vilaines petites savoyardes". On admire le français de l’impératrice mais on sent que "savoyarde" n’était pas un compliment !
Bouches à la mode
En France, on lui connait ses portraits de Marie-Antoinette dont l’un où la reine est en simple robe de mousseline, choqua aussi beaucoup, ainsi que de multiples ravissantes créatures chapeautées de paille et couronnées de fleurs. Quelques beaux hommes aussi que l’on soupçonna d’être ses amants comme le ministre Calonne. Comme l’exposition est très importante, on finit par s’apercevoir que hommes et femmes ont presque tous les même jolie bouche, pulpeuse avec une léger retroussis... Mieux que tout ce que la chirurgie esthétique fait depuis ! Vers la fin de sa vie, on sent les prémices du néo-classicisme : les cheveux savamment ébouriffés, les turbans et rubans joliment négligés et les regards mutins font place à un je-ne-sais-quoi de convenu et convenable. Dommage.
Secrets d’alcôve
Du côté du Luxembourg, c’est Fragonard amoureux qui pousse les escarpolettes des jolies bergères, relève les jupons sur les bas blancs et découvre des cuisses potelées. C’est exquis, léger comme les édredons de plumes de ces lits dévastés, comme la brise qui caresse les frondaisons de ces jardins de rêve. Les petits nez sont rosis d’émotion et les joues s’empourprent, on se pâme, on se blottit, on s’abandonne.
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