Minuscule, l’épopée

17 juillet 2014

Le Monde comme il va est un admirateur inconditionnel de Minuscule qui a l’avantage de faire rire les enfants sans que les parents s’ennuient un instant. Après la série TV, Minuscule, La Vallée des Fourmis Perdues a attiré près de 1,5 million de spectateurs, C’est le succès critique et public d’animation française du début de l’année
Le choix du sans parole permet aussi d’atteindre tout le monde, sans parole ne signifiant pas "muet" car elles parlent ces bestioles ! Les fourmis noires sifflotent, les fourmis rouges grommellent et vocifèrent et les coccinelles... vrombissent ? Apparemment, elles font une bruit inaudible pour l’oreille humaine mais la joyeuse bande de Minuscule leur a créé un mode d’expression très "parlant", surtout quand elles jubilent.

Le film en rappelle quelques autres aux cinéphiles. L’un retrouve Indiana Jones, l’autre Le Seigneur des Anneaux. Un esthète trouve que la musique rappelle celle de Vertigo, un connaisseur voit du Starship Troopers et la petite maison de l’araignée sauteuse est bien sûr celle de Psychose. Sans parler des poursuites dignes de la course de pods de Star Wars. Que du lourd.

En dehors du nœud de l’intrigue, des morceaux de sucre qui suscitent la convoitise et transforment un torrent de montagne en détroit de Malacca où les pirates-fourmis-rouges dans une cannette essaient d’arraisonner la jolie boite en métal à carreaux rouges et blancs, on adore les insectes, ni trop réalistes ni trop humanisés. Ils ne parlent pas, n’ont pas d’expression autre que ce qui se passe dans les yeux. Une sorte de faux documentaire avec des bestioles farceuses et pleines d’idées, ou très très méchantes bien sûr. On aime bien sûr l’humour et la beauté de ce mélange d’images de synthèse sur des décors en images réelles.

Nous avons adoré, et Hector 4 ans et demi avec nous, la scène où la coccinelle se réveille dans un petit lit dans la maison de l’araignée qui lui joue une berceuse sur une boite à musique à manivelle... C’est bizarre, poétique, farfelu. Parfait. Bravo pour ce "made in France" talentueux et merci à Thomas Szabo et Hélène Giraud.

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