LIVRES

Salut Malko !

17 novembre 2013

"Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers ?" Non, non ! Malgré les critiques dithyrambiques, Le monde comme il va ne croit pas que Gérard de Villiers soit le meilleur. Ni le meilleur écrivain. Ni le meilleur spécialiste de l’espionnage...

Même Hubert Védrine s’est fendu d’un petit couplet sur l’écrivain le mieux renseigné (dans le sens de renseignements, DGSE, MI6, CIA, SVR) in the world, reprenant un article stupéfiant du New York Times qui décernait à l’immortel auteur de SAS le titre de l’écrivain le plus au fait des affaires mystérieuses et internationales.

Un prince à Conforama

En France, on le prenait pour un ancien de Minute, macho, raciste et antisémite, qui écrivait ses fantasmes de bombes sexuelles en string de strass et chapka de zibeline, sous le prétexte d’intrigues cruelles et complexes avec le sublimissime prince autrichien (l’Autriche, un pays où on aime les hommes, les vrais), Malko Machin.
Ses livres à l’alléchante couverture où s’affiche toujours une créature aux mensurations revues par le scalpel d’un chirurgien esthétique, permet à des lecteurs au physique de Jean-Claude Duss (oui, Les Bronzés, celui qui a une "ouverture") épuisés par le semaine derrière un guichet, d’oublier les samedis entre Conforama et la Halle aux Chaussures, les pâtés en croûte de Lidl et la pelouse en plastique sur la terrasse. Bref, sous le mec blême à la lumière du néon, qui pousse son Caddie plein de junk food vers la caisse, un aventurier irrésistible, à la puissance sexuelle inaltérable se tient prêt à sauver notre civilisation et notre race. Pour cela il n’hésitera pas à être impitoyable, mais il le faut, à sodomiser tout ce qui bouge, de préférence en tanga pailletté avec une cartouchière et un stetson rose et à torturer le reste.
Schématique ? Oui, certainement, Malko fait sans doute bien pire, et ses ennemis aussi. En fait, Le Monde comme il va se souvient d’un SAS ouvert dans un Relais H quelque part entre Lamballe et Kuala Lumpur (aïe, c’est contagieux), Lamballe et Redon : un (abominable) Arabe sodomisait un canard et lui tranchait la cou au moment d’éjaculer, en regrettant que ce ne soit pas une femme (blanche et blonde).

La bimbo de tous les fantasmes

Donc, essayer de faire croire que les lecteurs de SAS ne lisaient que pour être au courant des dessous des conflits mondiaux, on se permet de sourire, cher Hubert Védrine ! D’autant que la plupart des "renseignements" sont partout pour qui les cherche, surtout avec internet. La vision de l’espionnage avec Gérard n’est pas tellement plus réaliste qu’OSS 117 et aujourd’hui, pour découvrir des secrets, il vaut mieux avoir un nerd dans son équipe qu’une bimbo en soutien-gorge 90D.
Le roman d’espionnage a commencé avec les danses lascives supposées orientales de Mata Hari pendant la première guerre mondiale pour arriver aux hackers de génie pleins de boutons d’acné. Entre les deux, il y a eu Ian Fleming et quelques autres, qu’Austin Powers a ridiculisés une fois pour toutes. De profundis.
Une anecdote en plus ? Le Monde comme il va a croisé un jour la route de Gégé et de l’une de ses dernières conquêtes, un joli bibelot à la Sylvia Kristel à qui il voulait offrir de nouveaux seins, vous savez de "ceux qui remplissent la main d’un homme, un vrai, hé hé hé !" Comme c’était lui qui allait payer, c’était lui qui choisissait le cubage et la pauvrette riait nerveusement pendant que le vieux maquignon lui pinçait ses très jolis petits seins.
Aujourd’hui, elle va enfiler son slip imprimé léopard, son soutien-gorge en 85E et attraper sa kalach pour mettre la main sur l’héritage.

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