ENFANTS

Gare aux méduses

3 mai 2013

Quand on vous dit "méduse", vous pensez à quoi ? A la mythologie, à la mode, à la zoologie ou au cinéma ?

On connaît Méduse, l’une des trois Gorgones qui pétrifie de son seul regard. On a tous eu envie de pétrifier un interlocuteur au moins une fois, non ? On connaît aussi les sandalettes en PVC, créées en 1946 en Auvergne, pour aller crapahuter en AOF [1] et AEF [2] sans risque de moisir, qui, au fil des années, se raffina et devint un must de modeux.
Et puis il y a la bestiole mal définie qui fait peur. Mal définie parce qu’elle est transparente, que sa forme se dilue dans la mer ambiante, qu’elle a des tentacules, invisibles ou presque, qui trainent derrière elle. La méduse est comme de l’eau gélifiée qui disparaît lorsqu’elle s’échoue sur le sable, comme une flaque. Elle n’a pas de muscle, pas de volonté, rien de rien sauf cette capacité de s’ouvrir et se fermer comme un parapluie pour bouger.
La méduse fait peur aussi parce qu’elle est venimeuse et que l’on a tous entendu parler de quelqu’un qui a été piqué, a fait un arrêt cardiaque, a eu une brûlure infiniment douloureuse, une marque indélébile, sans parler des nombreuses fictions comme cette nouvelle de Conan Doyle, racontée par Sherlock Holmes lui-même, La Crinière du Lion, où de mystérieuses morts dans la sud de l’Angleterre sont dues à la Cyanea capillata et ses tentacules qui atteignent jusqu’à 30 m !
Certains ont vu aussi le film immortel, L’Année des méduses avec Bernard Giraudeau, jeune et beau garçon de bain au regard d’azur, Caroline Cellier, cougar avant l’heure et surtout Valérie Kaprisky dont la carrière s’est effilochée dès que tous les films, feuilletons, pubs et magazines ont mis des seins à l’affiche. Plus que celle des méduses, c’était l’année des seins. Bernard Giraudeau en mourait parce qu’à l’inverse de Dustin Hoffmann dans Le Lauréat, il préférait la maman mûre à la fille aigrelette -merci Christopher Franck !

Tout ça pour dire qu’il existe un premier écran anti UVA, anti UVB qui protège aussi de ces bizarres organismes dont les seuls prédateurs connus sont les tortues-luths, les poissons-lunes et l’homme ! Oui, il existe des sushis de méduses, un truc indescriptible qui a précisément la consistance que l’on craint, une sorte de loukoum blanc et gélatineux dans lequel les dents s’enfoncent jusqu’à la gencive et collent. Les Japonais en consomment 13 tonnes par an, 13 tonnes de rien puisqu’il n’y a pas de nutriment. On en fait des brochettes et Chine, en Corée, en Thaïlande et en Malaisie. A quand les sorbets de rien ?
Bref, bienvenu au Lait Enfants Anti Méduses Ecran [3], des laboratoires Genesse.

[1Afrique occidentale française

[2Afrique équatoriale française

[313€90

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