MODE

Souleiado aux beaux jours

3 avril 2013

Souleiado s’en va, Souleiado revient. On a beaucoup vu la marque, en mode puis en déco, et puis plus du tout. Le soleil de Provence s’est caché pour un temps, et le revoilà : Souleiado nous revient grâce à Daniel et Stéphane Richard.

Mise en garde à l’intention de ceux qui habite au nord de la Provence : on ne dit pas « souleillado » mais « soleillade » sauf si on veut vraiment passer pour un nordique à la cervelle prise dans les glaces…

Les Indiennes

L’histoire des indiennes remonte au XVIe siècle, lorsque le commerce avec les Indes apporte les cotonnades sur les quais de Marseille. La Provence s’empare très vite de la technique d’impression sur bois et la France s’enthousiasme pour les couleurs vives qui mettent un peu de soleil dans les garde-robe. Dans une pulsion très française, Louvois interdit l’importation du coton pour protéger les textiles traditionnels que sont la soie, la laine et le lin et, comme toujours, la prohibition rend les indiennes encore plus séduisantes ! En 1759, l’interdiction est levée et l’industrie prend son essor. Ce sont les textiles du nord et de l’est qui feront le plus de mal aux ateliers provençaux : au début du XX e siècle, ne subsiste plus qu’une seule fabrique d’indiennes en Provence, Souleiado, à Tarascon. Souleiado désigne l’instant où le soleil perce les nuages après la pluie et c’est ce qui explique la bonne humeur contagieuse que donne ces tissus pleins de lumière.

Le Comité Colbert


Après bien des péripéties, Souleiado qui s’est lancé dans la mode, ouvre dans les années 60 des boutiques partout dans le monde, dont un corner chez Macy’s à New York et un autre chez Bloomingdale : 80% des ventes sont réalisées à l’étranger et les patchworks enthousiasment les Américains. Dans les années 70, Chantal Thomass arrive au bureau de style. C’est l’époque où l’impression à la main est abandonnée, où la marque s’attaque au marché de la déco et où elle intègre le comité Colbert, symbole du luxe et de la qualité à la française. En 1986, la marque qui comptait 2000 points de vente amorce une décélération. Souleiado perd temporairement son éclat.

La Provence toujours

Il va falloir le rachat par deux Provençaux, Daniel et Stéphane Richard, le père et le fils pour que l’horizon s’éclaire à nouveau avec un enracinement très fort dans les traditions locales allié avec une nouvelle équipe de stylistes. Aujourd’hui, Souleiado retourne à la mode, une mode intemporelle qui peut plaire à un grand nombre de femmes. En effet les imprimés sont très variés. Il en est de flamboyant pour filles de la Camargue, de plus discret pour les Aixoises raffinées, et les modèles qui plaisent à Nîmes ne sont pas ceux qui se vendent à Paris !
Cette année, dès que le soleil acceptera aussi de percer les nuages au nord de la Loire, on trouvera des silhouettes à la Jackie Kennedy, des petites robes fleuries très flower-power et des volants de gitane impérieuse qui martèle le sol de ses talons rouges ! Sans oublier des maillots de bain à pois ou à fleurs irrésistibles (une ou deux pièces 149 €).

Renseignements sur www.souleiado.com ou tel lecteurs : 04 90 91 76 05

Prix :
Chemise à partir de 89€
Robe à partir de 149€
Jupe à partir de 89€

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