ACTUALITES

Nos ennemis préférés

28 janvier 2013

La presse est toute dépitée : Quoi ? Ce salaud de David Cameron parle de quitter l’Europe ? Mais pourquoi ? Pourquoi ils ne nous aiment pas ces connards ? On n’est pas assez bien pour eux ? Mais qu’ils se barrent avec leur bouffe de merde !
Pourquoi tant de hargne ? Nous parlons des Anglais et quand on les connaît un peu, on les apprécie comme ils sont, loin d’être parfaits mais anglais. Insulaires quoi !

Les journalistes en la matière sont les pires : sous prétexte qu’ils écrivent « british », « cosy », « look book » et qu’ils font semblant de ne plus savoir le mot pour « écoute, tu sais, comment on dit… burn out quoi ! ». Surmené Coco ? Donc sous prétexte qu’ils sont totally bilingues -aren’t they ?- ils sont persuadés de tout savoir de nos voisins outre-Manche.

A reculons

Dans les rédactions, les spécialistes auto-proclamés sont légions ce qui explique la stupeur qui frappe la presse française. Et pourquoi : qu’y a-t-il de nouveau et intéressant dans cette histoire de référendum ? Ils sont venus à reculons, ils ont grogné tout le temps, il a fallu les supplier, les assurer que l’on ne toucherait pas à leurs sous, qu’ils auraient tous les droits et aucun devoir. Vous vous souvenez de Margaret Thatcher -qui avait fait exprès d’avoir un nom imprononçable chez nous- avec son petit sac à main de mèmère ? Elle y mettait ses petites notes, ses petites récriminations et ses petites économies. David Cameron parle d’un référendum après des élections mais, que je sache, il est au pouvoir maintenant et pourrait l’organiser, non ? Non, c’est juste pour faire peur, pour que l’on se souvienne que la Grande Bretagne est un grand pays souverain et qu’elle peut partir quand elle veut.

Lady Ashton

Leur "euroskepticism" n’a d’égal que notre "angloskepticism" que la présence l’immarcescible Lady Ashton, aux Affaires Etrangères à Bruxelles ne peut que renforcer. Pour elle, le bout de l’exotisme doit être les Sorlingues, connues aussi sous le nom de Scilly, puisqu’elle a été nommée à ce poste en remerciement d’avoir rapporté plein de pièces jaunes au parti travailliste. C’est aussi pourquoi elle a été faite baronne ! Le burn-out -surmenage Coco !- guette toute son équipe tellement elle n’y comprend rien : imaginez Bernie et son petit sac à main (oui, oui, elle aussi), secrétaire générale de l’ONU et duchesse !

Kuala-Lumpur-upon-Thames

Bon alors que reste-t-il de nos amours ? Pas Londres quand même, dont certains quartiers commencent à ressembler plus à Kuala Lumpur qu’à la ville aux soixante-dix clochers voulue par Sir Christopher Wren ! Il reste les Anglais toujours à distance mais jamais loin. C’est l’avantage d’être une île et cela ne date pas d’hier : depuis les Romains et les Normands, personne n’a réussi à l’envahir. Alors ils se laissent dériver un peu plus vers les Etats-Unis, histoire de nous rappeler qu’ils n‘ont pas besoin du continent. Mais ils ne voudraient évidemment pas être la Xème étoile de la Star-Spangled Banner. Mieux vaut bien se détester avec les Français que d’être sous l’aile protectrice de ces f** Américains sans finesse et sans histoire. Une île c’est ça, un esprit autant qu’un fait géographique. Demandez aux Japonais…

MOTS-CLES :
Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?