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La robe de Cécile Duflot (3)
24 septembre 2012
Pour cette dernière visite des dressings de nos femmes d’affaires, Le Monde comme il va vous emmène chez deux femmes nées dans la mode, Sophie Grégoire a commencé à travailler à 18 ans dans l’entreprise fondée par son arrière grand-père et Tae Ashida a repris le flambeau de son père Jun Ashida, l’homme qui a occidentalisé les Japonaises.
Sophie Grégoire est aujourd’hui à la tête d’Agnelle, la ganterie familiale qu’elle a racheté aux Américains en 2001.
Des gants pour Alaïa
Elle travaille pour sa propre marque de gants et pour de grands noms du luxe, c’est pourquoi sa façon de s’habiller dépend beaucoup de ses rendez-vous : à Saint-Junien, là où est l’usine, elle choisit le confort mais demeure toujours bien habillée, par respect pour ses collaborateurs. A Paris, où est son show-room, elle a quelques pièces fétiches de chez Alaïa qu’elle adore et pour lequel elle crée des gants d’un incroyable raffinement et de l’Eclaireur.
Comme ce sont des pièces un peu chères, elle mélange avec du « Zara et compagnie ». Mais elle aime par dessus tout les belles matières, souples et moelleuses dans des couleurs un peu neutres pour mieux faire ressortir ses gants ! « Je porte des gants colorés de différentes longueurs ce qui fait varier la forme de mes manches. J’aime les gants très longs en beau cuir qui se plisse sur le bras. Cela donne une gestuelle magnifique et finalement, peu importe que je porte une robe ou un pantalon dès que c’est chic ! » En tant que vraie professionnelle du gant, elle aime se fournir chez les vrais professionnels comme elle. Pour les chaussures, qu’elle choisit à talons pour s’habiller et plates quand elle est dans le mouvement, elle va chez Sergio Rossi. Pour les chaussettes, c’est DD. Elle aime les boutiques où elle sent la personnalité de quelqu’un comme Biba [1] les boutiques où ont sait la mettre en valeur…
Un style cosmopolite
Tae Ashida [2] est fille de Jun Ashida, le couturier qui a ancré le style occidental au Japon pour moderniser la femme japonaise. Sa fille, Tae, est très internationale, elle a travaillé à New York et à Paris, avec Christian Lacroix et son style est cosmopolite et contemporain. Très connue au Japon, elle est une habituée des plateaux de télévision et elle prépare une collection « business woman ». Il faut savoir qu’il existe dans les magasins japonais des rayons pour les tenues de bureau et que c’est le plus souvent très, très classique.
Tae Ashida cherche donc à faire quelque chose de classique mais joli. En ce qui la concerne, elle admet que le milieu de la mode est beaucoup plus tolérant que les autres alors que les femmes, qu’elles soient ministres ou chefs d’entreprise, essaient avant tout de ne pas se faire remarquer. Il ne s’agit pas de s’habiller en homme mais il ne faut pas montrer trop de peau. Elles veulent faire "bonne impression" tout en faisant comprendre ce qu’elles sont. Mais la « bonne impression » si elle suppose toujours un style élégant, a un fond très conservateur, loin de l’originalité des Françaises qui souhaitent toujours être unique !
La Banquière est bien sûr Romy Schneider
Sur le même sujet, lire aussi http://www.lemondecommeilva.com/La-robe-de-Cecile-Duflot
http://www.lemondecommeilva.com/La-robe-de-Cecile-Duflot-2
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