MODE

La robe de Cécile Duflot (2)

16 septembre 2012

A la suite de la réaction des députés à la robe de Cécile Duflot, Le Monde comme il va a interrogé des femmes chefs d’entreprise ou cadre supérieur pour savoir comment elles devaient se vêtir pour être crédibles aujourd’hui.

Après Anne Malassagne en pantalon et talons plats dans l’univers du champagne et Flaviène Barbier en robe et talons hauts place Vendôme, Chrystele Marchand-Bacchetta, directeur générale adjointe à la COGEDIM nous rassure : il n’y a rien qu’elle ne puisse porter. Mais, ajoute-t-elle « tout dépend du type de rendez-vous ».

Classique et sans histoire !

Globalement, elle s’habille classique mais peut venir au bureau en jean et t-shirt si elle le souhaite. En cas de besoin, son assistante a toujours une veste noire et des talons noirs. « Il est essentiel d’éviter le ridicule des tenues suggestives, et le classique reste la valeur sûre ». Ses couleurs ? Le noir, le gris, le kaki et le taupe. Et elle se maquille léger : « je ne veux pas risquer que cela coule ou que cela vire, donc c’est mascara, eyeliner et vernis transparent sur les ongles pour être toujours impeccable ». Donc libre ma non troppo quand même !

A l’inverse de cette sagesse affichée, Marie-Emmanuelle Belzung : recrutée à 37 ans pour diriger la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre [1], elle évolue dans un milieu masculin à 100%, des agriculteurs aux tisseurs, et le conseil d’administration à son arrivée ne comptait pas une seule femme. « Avant j’étais à la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin et cela n’avait rien à voir. C’était très ouvert  ». Alors tailleur et talons plats ? Pas du tout : « je déteste les tailleurs-jupe. Quand c’est porté avec un twin-set pastel c’est effrayant ! » Sa tenue est la robe aux genoux portée avec une veste : « il est important d’avoir des poches pour glisser le portable  » et des talons vertigineux : « 12 cm mais fabriqués par de vrais chausseurs pour que cela reste confortable, Walter Steiger et Karine Arabian  ».

Bustier, talons et porte-jarretelles

En fait Marie-Emmanuelle Belzung n’aime que les belles matières naturelles, ce qui est plutôt bien pour quelqu’un qui défend le lin. Aux beaux jours, c’est donc le lin et quand le temps fraichit, le cachemire. Le lin très chic vient de chez Céline, le quotidien chez Max Marra, deux marques qu’elle affectionne particulièrement avec Lefranc Ferrant chez qui elle choisit ses robes bustier avec veste. Le soir, elle ôte la veste. Autre caractéristique, le « grand truc autour du cou », une écharpe Epices colorée pour réchauffer la robe noire ou grise. Et toujours des talons de 12 cm ? « J’ai une paire de Birkenstock vernis dans ma voiture et sous mon bureau  ». On respire pour elle jusqu’au moment où elle avoue en riant qu’elle aime les dessous qui la gainent : « Je ne suis presque jamais jambes nues. Je porte des collants sans pied, des bas en dentelles ou en résille que j’achète chez Topshop ou au Japon par paquets de douze ». Voilà qui est original, comme le choix de la robe bustier au travail. Et elle ajoute mi-confuse, mi-ravie : « En fait, j’ai une prédilection pour les porte-jarretelles et cela me donne de la force de travailler sur les comptes avec des mecs en sachant que je reste une femme. Il ne s’agit pas de séduction, je n’ai jamais de décolleté mais je n’ai pas honte d’être une femme et cela réveille peut-être le gentleman qui sommeille en chacun d’entre eux.  » Gonflée, non ?

Sur le même sujet, voir aussi http://www.lemondecommeilva.com/La-robe-de-Cecile-Duflot

Photos de Meryl Streep dans "Le Diable s’habille en Prada" et de Sigourney Weaver dans" Working Girl"

[110 000 entreprises et 14 pays

MOTS-CLES : . .
Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?