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Le Point WC du Printemps
16 octobre 2010
Le Printemps Haussmann inaugure une nouvelle façon de rançonner ses client(e)s : suivons Cécile dans ces toilettes dont on espère qu’il s’agit d’une erreur passagère de PPR.
Autrefois, au Printemps Haussmann, il y avait des toilettes.
Des WC, des waters, des petits coins.
Il y en avait au premier étage, un peu cachées et très propres, au quatrième étage, un peu vieillottes, au sixième étage, bien alignées avec du carrelage façon Belle Epoque.
Mais aujourd’hui, voilà, il y a un « Point WC »
A l’étage du luxe, derrière les bijoux Van Cleef & Arpels, on trouve une petite rotonde rutilante, clinquante, munie de vitrines lustrées dans lesquelles sont exposés… des rouleaux de papier toilette fluorescents, des balais à toilettes argentés, dorés, des pastilles « urinal cake », des savons, des porte-rouleaux, tout cela peut-être aligné sur le CAC 40, à en juger par les prix affichés.
Il y a également un comptoir, où un homme à la profession intermédiaire entre vendeur de produits de luxe et dame-pipi vous affirme que c’est « 1 euro ». 1 euro pour aller aux toilettes ! Vous vous rappelez, 1 euro c’est à peu près 7 Francs... Pourquoi pas 10 euros puisque de toutes façons, vous êtes coincé ? Donc, malheureux comme tout, la mâchoire tombante, vous acquiescez, car les autres toilettes du grand magasin semblent avoir été rayées de la carte.
Le vendeur-monsieur-pipi vous mène à une petite cabine peinte en noir et vous y laisse. Sur la vasque en granit du Zambèze ou marbre de Dinant, il y a une étiquette, au cas où vous voudriez acheter ces toilettes que vous êtes en train d’utiliser : 1700 euros. Le bouton de la chasse d’eau coûte 700 euros, dit une autre étiquette. C’est sans doute une chasse d’eau griffée place Vendôme. Tout d’un coup un doute vous assaille : on a le droit de les utiliser, ou c’est juste un show-room un peu sadique. Le doute persiste. Vous quittez les lieux à la dérobée, comme un voleur.
Il y a des cartes de visite juste à la sortie, vous en arrachez une au passage pour comprendre : il existe des « Points » aux Champs-Elysées (so chic) et au Caroussel du Louvre (encore so chic). Quelle cruauté et quel cynisme de faire une boutique-pipi dans des lieux comme ceux-là, occasions si belles de rançonner les urgences de la nature auprès de visiteurs sans défense ?
Car si tous les autres WC disparaissent, que vont faire les moins riches, adopter le Pampers spécial shopping ?
Vous avez dit racket ?
Cécile
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