SANTE

La Bible de la nutrition

7 mai 2012

Sans tomber dans l’orthorexie, l’obsession de manger comme il faut, il peut être utile de connaître les caractéristiques de ce que nous mettons dans notre assiette. Il ne s’agit pas d’avoir l’œil fixé sur des cartes de calories et des courbes de poids mais plutôt de savoir quel aliment favorise quoi. Voici donc Le grand livre des Aliments santé de Patricia Bargis, avec le collaboration du Dr Laurence Lévy-Dutel [1].

Les sous-titres donnent tout de suite la mesure du travail : 500 aliments passés au crible, 500 tableaux nutritionnels et 300 recettes dont 40 de chefs étoilés. Certains se jetteront sur les tableaux nutritionnels, d’autres ne liront que les fiches sans oublier les petits conseils.

Tout sur le saucisson

Exemple, le saucisson, "source de protéines" et "calorique". On apprend qu’il est réalisé avec "environ 3/4 de viandes maigres et 1/4 de gras" et ensuite tout est expliqué, la hachage plus ou moins gros suivant qu’il serve à faire du saucisson de montagne, du pavé, de la rosette, du jésus sec ou du salami. Côté calories, lipides et autres, ceux qui faisaient semblant de croire que le saucisson est bon pour le régime seront déçus mais, petite note : "quand les enfants font leurs dents, il est bon de leur donner une rondelle à croquer, cela aide la dent à percer" !

Au chapitre des épices, aromates & co on apprend aussi plein de choses, l’estragon est déconseillé chez la femme enceinte mais il ôte les mauvaise odeurs du réfrigérateur ; l’origan se cueille à la saint-Jean ; la sarriette empêche les pigures de guêpe de gonfler ; la réglisse est un bon dérivatif pour les personnes désirant arrêter de fumer et on la déguste en décoction.

Recettes et trucs de chefs

En ce qui concernent les recettes, elles semblent vraiment appétissantes : la "gelée de cassis, poire et angélique confite" de Roland Chanliau tout comme le "pavé de bar de ligne doré sur la peau, écrasé de chou-fleur et émulsion d’oursin" de Thierry Bonfante mettent l’eau à la bouche. Si on sait que l’oursin est un échinoderme à la chair très iodée à goût de noisette et que le cassis est tonifiant, diurétique, dépuratif, qu’il stimule le transit intestinal et que ses feuilles servent à faire des infusions, on aura encore une meilleure raison de se régaler !

Tout ce qui concerne la viande et les différentes pièces du bœuf est très intéressant ainsi que leurs différentes valeurs nutritionnelles : le rosbif est beaucoup moins calorique que le flanchet par exemple, 134 contre 231 ! Beaucoup de détails aussi sur les produits tripiers.

Un tout petit bémol à la page sur le dourian ou "durian" [2]. C’est presque incidemment que son "odeur très forte" est évoquée, "semblable à celle d’un fromage avancé". Or, il faut savoir qu’en Malaise, le pays qui en consomme le plus, on a inventé un faux panneau routier pour interdire d’en monter dans les chambres tant l’odeur est insupportable. C’est un mélange de vieille charogne et de munster pourri. Les Anglais ont un fromage qui s’appelle le stinking bishop, l’évêque qui pue, le durian est bien pire que n’importe quel ecclésiastique mal lavé : on peut vomir en voiture s’il y a un durian dans le coffre !

[1préface de Jean-Michel Cohen, éditions Eyrolles, 825 pages

[2p.279

MOTS-CLES : .
Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?