ENFANTS

Enfants en danger !

24 avril 2012

Profitant du joli temps des promesses électorales, trois associations qui s’occupent des droits des enfants à l’hôpital ont envoyé un « manifeste » aux candidats, s’alarmant de la dégradation rapide de la situation. Seuls deux ont répondus. Est-ce normal ? Lesquels ? Réponse en bas de l’article, en espérant en recevoir d’autres d’ici là !

Il était une fois trois associations, Apache [1], Isis pour les enfants de Gustave Roussy et l’AMFE [2] qui ont joint leurs efforts pour écrire un manifeste et qui l’ont fait signer à plus de 500 autres associations. Ceux qui connaissent le milieu associatif savent qu’une telle unanimité est le signe d’une inquiétude profonde !

Des enfants rentables ?

Le souci ? Une dégradation globale de tout ce qui touche aux enfants : moins de pédiatres, moins de services pédiatriques, non reconnaissance des compétences particulières des infirmières en pédiatrie. Mieux même, on les fait « valser d’un service à l’autre ». Aujourd’hui, dans ce secteur comme dans d’autres, les hôpitaux sont rémunérés selon la tarification à l’activité ou «  T2A » c’est-à-dire à la quantité de gestes techniques : piqures, radios…etc dans le but responsabiliser les acteurs de santé sur les coûts. Mais tout ce qui accompagne ces gestes et qui compte parfois plus, comme l’information obligatoire des enfants et de leurs parents, le traitement de la douleur et les soins palliatifs n’est pas pris en compte. Résultat valable pour l’ensemble des services : une inflation de gestes techniques qui n’ont pas lieu d’être pour « rentabiliser » les malades.

Rappelons que les réformes, et la loi Bachelot tout particulièrement, sont faites au nom de la qualité des soins. C’est du moins la version officielle. En fait, le gouvernement se repose sur un classement de l’OMS, d’il y a quelques années, qui mettait la France en tête ce qui, malheureusement, n’est sans doute plus du tout le cas. Bien sûr, la crise est passée par là, mais pas seulement, un nombre croissant de malades aujourd’hui ne se soignent pas, enfants et adultes.

Chaises à louer

Parallèlement, les parents doivent pouvoir rester avec leur enfant gratuitement, mais, pour combler leurs déficits, les hôpitaux facturent les lits, et même parfois les chaises ! La raison ? « Il faut bien laver les draps ». Autre question : le petit déjeuner, compris ou non. Ces problèmes rendent parfois très malheureux le personnel infirmier qui téléphone aux associations pour avoir des arguments juridiques pour pouvoir refuser de faire payer.. En fait, comme le remarque le Dr Sylvie Rosenberg, présidente d’Apache : « Les lois existent mais encore faudrait-il qu’elles soient appliquées ». Elle note également que, comme il y a de moins en moins de services pédiatriques, les enfants sont de plus en plus souvent hospitalisés avec les adultes. De la même manière, les laboratoires pharmaceutiques ne font pas de recherches spécifiques pour les enfants. On se contente de « pseudo-adapter » les médicaments pour les adultes avec des effets secondaires qui peuvent être graves. « La situation se dégrade et cela va finir par se voir ».

Donc, nos enfants ne sont pas considérés comme des êtres humains à part entière et, quand on les interpelle à ce sujet, seuls deux candidats répondent, Nicolas Dupont-Aignan et Nathalie Arthaud !

Pour signer le manifeste, rendez-vous sur Lemanifestedesdroitsdesenfantsmalades.wordpress.com

Contacts associations :
AMFE, www.amfe.fr
Nathalie Bissot 06 12 09 80 25 et Hélène Gaillard 06 75 55 91 65 ,
ISIS, www.isis-asso.com
Catherine Vergely 06 80 56 15 14
APACHE, www.apache-france.org
Sylvie Rosenberg 06 18 92 94 00

[1Association pour l’amélioration des conditions d’hospitalisation des enfants

[2Association Maladie Foie Enfants

MOTS-CLES : . .
Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?