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La vie en Rose
27 novembre 2011
A l’origine de Rose, deux femmes. Deux Céline, l’une est journaliste, l’autre est dans la comm. Le première, Céline Lis-Raoux, est victime d’un cancer du sein foudroyant, la seconde, Céline Dupré, non, mais elle a toujours travaillé dans le secteur de la santé. De leur rencontre, du cancer de l’une et de l’expérience de l’autre, va naître Rose, le magazine. Découverte.
On a tous vu la couverture de Rose, une jolie jeune femme au crâne enserré dans un foulard, un brave petit sourire aux lèvres. C’est un peu le phénomène médiatique de cet automne 2011, le magazine pour celles qui ont un cancer du sein, ou en ont eu, ou ont quelqu’un de leur entourage qui se débat avec la maladie. Un bisannuel, tiré à 200 000 exemplaires, distribué gratuitement dans les établissements de soin du public et du privé et dans les comités départementaux de la Ligue contre le Cancer.
L’idée était de faire de Rose un vrai féminin, joli, avec de vrais rubriques mode, beauté, santé bien sûr mais aussi un cahier gourmand signé Alain Ducasse, des pages de tourisme, des conseils pour la vie professionnelle… Un vrai truc de fille, pas misérabiliste du tout, même si les conseils s’adressent tous à des femmes aux prises avec ce qui reste la maladie qui fait le plus peur au monde ! Tellement que les cancérologues se déguisent en « oncologues » pour faire moins menaçants.
En fait, Rose est comme une copine qui connaitrait toutes les questions que l’on se pose, tous les doutes qui assaillent, toutes les peurs, et qui donnerait tous les trucs pour s’en sortir au mieux ! Bien sûr, pour ceux et celles qui ne connaissent pas le problème, certains papiers sont un peu rudes, parce qu’une mastectomie demeure d’une violence extrême, même si elle sauve ses vies. Mais justement, Rose vient souffler à l’oreille qu’il existe de jolis soutien-gorge ou même un t-shirt à soutien-gorge intégré qui permettent de glisser une prothèse en toute discrétion.
Un bravo tout particulier au bêtisier qui permet aux lectrices de relativiser quand quelqu’un leur dit une de ces phrases assassines le plus souvent dictées par la peur de la maladie.
Un regret ? Un souhait ? On rêverait d’un suivi sur internet pour instituer un dialogue. Pour organiser des forums, des rencontres, aller plus loin sur des sujets, mettre des liens vers les bons sites. Aujourd’hui, l’habitude de l’interactivité est telle qu’il serait utile d’y songer. Peut-être pour la prochaine Rose d’avril ?
Voir aussi : http://www.lemondecommeilva.com/octobre-rose-depistage,291
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