EXPOS

Les Samouraï au quai Branly

14 novembre 2011

Il y en a qui décide de collectionner les poupées Barbie ou les sous-bocks de bière, Gabriel Barbier-Mueller a choisi les armures de Samouraï. Question de place, d’argent de poche et de culture… Avec le temps, il a dû offrir à sa collection un cadre à la hauteur, c’est le Ann and Gabriel Barbier-Mueller Museum de Dallas, seul musée consacré aux armures de Samouraï. Aujourd’hui, pour la première fois, il présente une partie de ses richesses au public, au musée du quai Branly.

Disons-le tout de suite, cette exposition Samouraï, armure de guerrier, est très spectaculaire avec ses 140 objets exceptionnels, armures complètes, casques, masques, armes, caparaçons équestres datant du XI e au XIX e siècles puisque cette caste de guerriers au sang noble disparaît alors et se fond dans le Japon moderne. Ce qui frappe aussi, comme toujours en Extrême-Orient, c’est la similitude qui existe dans les objets d’un siècle à l’autre. A la différence de l’Occident où on ne peut confondre la tenue de Saint Louis avec celle de Napoléon, il est difficile pour le profane de distinguer le passage du temps et l’évolution de l’art et des techniques entre les différentes époques de l’histoire du Japon.

Quoi qu’il en soit, l’accueil au rez-de-chaussée par deux Samouraï en armures sur leurs chevaux caparaçonnés met tout de suite dans l’ambiance. L’exposition elle-même vous attend à la mezzanine est avec, pour les curieux, une foule de renseignements sur les armures multi-plaques des débuts, les armures de parade, les armures quotidiennes, et aussi les matériaux employés aux différentes époques : on ne se protège pas d’une épée comme d’un coup de feu d’où la généralisation de l’emploi du métal.

A côté des sublimes armures compètes, les vitrines avec les différents casques sont étonnantes par leurs inspirations : casque en forme de bambou, d’aubergine, de melon, de cornes de rhinocéros, de ramures de cerfs, de coquille Saint-Jacques géante, de crabe, de vague… Certains optent même pour des démons, oni, ogres à dents pointues, grandes oreilles et cheveux en bataille qui font penser à des chauves-souris. Un Samouraï poète a choisi de décorer son casque de la constellation de la Grande Ourse, alors qu’un autre y ajoute une plume de faucon laquée de plus d’un mètre de haut.

Que dire des masques dont certains font penser à ceux de la Commedia dell’Arte tandis que d’autres arborent de curieuses moustaches blond-roux ?
L’émerveillement dure jusqu’au 29 janvier.

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