TOURISME

La deuxième porte des Enfers

1er mai 2018

De retour d’un reportage aux Etats-Unis, je me souviens avoir dit (et écrit) qu’une des portes des Enfers se trouvait à Las Vegas. Je le pense toujours très fort mais j’en ai découverte une autre, la croisière Age Tendre !

Oui, Las Vegas est bien une horreur à l’état pur et plutôt que de vous le re-raconter, voici le lien pour trouver ce que j’avais écrit à l’époque dans ce qui était un blog [1]]

Un sommet de laideur

Je n’en retire aucune ligne et si quelqu’un vous dit qu’il ou elle a adoré Las Vegas, méfiez-vous, il y a de la psychopathie dans l’air ! Quand on a réfléchi, même assez vaguement, à ce que nous pouvons faire de notre passage sur terre, à l’empreinte que nous allons laisser, on ne peut être que révulsé par le spectacle des casinos et de leurs habitués, clients et personnel. C’est la laideur la plus absolue, de plastique, de chrome, de miroirs et de néons.
L’autre soir, en zappant, désespérée de ne rien trouver d’intéressant à la TV, malgré l’abondance des chaînes -ou à cause d’elle-, au lieu de prendre sagement un livre, je suis tombée sur Age Tendre, la croisière des idoles 2018, diffusée sur C8. En voici donc le stupéfiant raccourci : des idoles des années... "des temps aïeux" comme on dit au Gabon, sur le paquebot MSC Splendida.

Bling bling


La plupart d’entre nous n’ayant jamais mis les pieds sur un de ces immeubles flottants, rêve de bateaux d’une élégance totale, comme le Normandie ou le France. Mais les décorateurs de paquebot aujourd’hui sont les mêmes que ceux du Bellagio ou du Caesar’s Palace, une horreur de clinquant, de lumières, d’escaliers pour se prendre pour les girls du Lido, à donner la nausée ce qui en mer est ennuyeux.
MSC qui se fait une gloire d’être la compagnie la plus chic emmène donc M et Mme Tout-le-Monde en virée en Méditerranée. Ils sont là en principe pour découvrir Malte, Gênes et Palerme, mais en fait, ils ne font rien qu’attendre les séances de dédicace l’après-midi, rêver de croiser l’une de leurs idoles au détour d’un bar et, chaque soir, les deux shows dans l’immense salle de spectacle de 1600 places.

Dorian Gray

Mais il n’y aurait que la hideur des lieux, tout irait presque bien ! Le pire arrive avec un gros Patrick Juvet qui devrait non pas se demander "où sont les femmes ?" mais où il est lui ? Avec Sheila qui n’a plus le même visage et s’escrime à montrer qu’elle n’a pas changé, et Michèle Torr, Nicoletta ou Herbert Leonard... Tous les Dorian Gray des années 80 sont là, grimaçant malgré ou grâce au scalpel des chirurgiens dits "esthétiques". C’est terriblement angoissant et nous renvoie à notre fragilité, à l’inconscience des hommes et des femmes qui espèrent grappiller quelques secondes de plus de jeunesse et de beauté... Celui qui s’en sort le mieux, dans ceux que j’ai vus au cours de ma promenade télévisuelle est Hugues Aufray qui n’a ni coloré ses cheveux, ni retendu ses joues et qui chante "Santiano" comme il l’a toujours fait ! Merci à lui !

[1http://off-tracks.blogspot.fr/search/label/USA. Cela s’intitulait Bienvenue en enfer

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