Les vœux de l’ONU

27 septembre 2015

Tout d’abord ce nouveau programme en 17 points ne signifie pas du tout que le premier en 8 points a échoué. Il y a même quelques succès même si...

Fin de la faim ?

Par exemple, il était question de réduire la pauvreté de moitié. Succès mais grâce à la Chine et son dynamisme économique. D’un "pays en développement", la Chine est devenu la deuxième puissance économique mondiale. Mais les progrès en Inde sont très relatifs et en Afrique, la pauvreté gagnerait plutôt du terrain à cause de la croissance démographique, des changements climatiques, de la mauvaise gouvernance et des guerres civiles.
L’objectif n°2, l’éducation primaire pour tous n’a pas été atteint. Même si des écoles ont été construites, la qualité n’était pas toujours au RV. Pas de professeurs ? Pas d’élèves ? Ou alors on trouvait des classes de 80 ! Quant à l’objectif n°3 qui demandait l’égalité homme-femme, on dira pudiquement qu’il demeure quelques (grosses) poches de résistance !

L’écologie enfin !

Les objectifs de 2015 sont plus vagues sur certains points comme la santé : il n’est plus question d’éradiquer le sida ou le paludisme mais d’offrir des soins et des installations. La santé ne se résume plus à une ou deux maladies emblématiques. En revanche tout ce qui touche à l’environnement est largement développé. Pour la première fois, l’objectif n°13 parle de lutte contre les changements climatiques, le n°14 d’économie bleue avec la sauvegarde des mers et des océans : réduire la pollution marine, protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, réduire l’acidification des océans...Au n°15, il s’agit des écosystèmes terrestres, des forêts, de lutte contre la désertification.

Bonne gouvernance

Autre avancée significative, accepter de parler de gouvernance (objectif n°16) : en effet, il y a peu de chance qu’un pays dirigé par une oligarchie corrompue et prédatrice puisse se développer. Il fallait que ce soit dit, c’est fait ! Il ne s’agit d’imposer la démocratie à ceux qui n’en veulent pas mais il est essentiel de favoriser des gouvernements soucieux de l’intérêt général. On s’efforcera donc de réduire les formes de violence que sont la corruption et les trafics d’armes par exemple.

Alors bien sûr, on peut sourire de cette liste de vœux : on ne veut plus la guerre, on ne veut plus de pauvreté, ni de maladie, ni d’ignorance, ni de laideur, ni... de {{}} ? Mais une chose est sûre il n’y a qu’à l’ONU que l’on peut discuter de tous ces problèmes mondiaux.

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