Têtes d’affiche !

5 septembre 2015

Le retour dans la vraie vie se fait aussi en découvrant les nouvelles affiches sur les abribus, les dos de kiosques et les bizarres raquettes signées J.C.Decaux comme l’essentiel du "mobilier urbain".

Mauboussin chez Lidl ?

En ce début de septembre, deux ou trois pubs retiennent l’attention du Monde comme il va. Nous avons tout d’abord constaté que la maison Mauboussin continuait sa longue descente aux enfers commencée à son rachat en 2002 par le financier suisse Dominique Frémont et la nomination d’Alain Némarq comme PDG-directeur-artistique. En fait, Alain Némarq serait parfait à peu près partout sauf place Vendôme, dans ce milieu très particulier de la haute joaillerie. Son livre, "Un rebelle place Vendôme", qu’il nous avait obligeamment offert, nous avait vaguement inquiété tout comme ses affiches vantant les petits prix de Mauboussin. Quand on a vu des offres genre "un plein de super et votre place de parking remboursée si vous achetez la bague Chance of Love ou Dream of Love ", on a compris que Mauboussin était devenu autre chose. Aujourd’hui, l’affiche Mauboussin est moche. On est passé d’Elsa Zylberstein à un dessin super kitsch : on dira que c’est l’air du temps et que l’élégance est morte, mais cela fait un peu de peine quand même.

Séduction : Rafael et Johnny

Autre affiche forte de la rentrée, les sous-vêtements Tommy Hilfiger avec Rafael Nadal en caleçon. On l’avait déjà vu en tenue légère pour Emporio Armani et à chaque fois, le souvenir nous revient de ce photographe qui assurait que Nadal n’était "pas si musclé que ça, pas plus que moi, en tout cas". Stephan (oui, sans "e" c’est plus sexy) tu nous feras toujours rire !
Et puis un petit soulagement : on a enfin trouvé au XXIe siècle un homme capable de remplacer Alain Delon dans les pubs de Dior. Nous ne sommes plus dans la séduction classique des images des Aventuriers de Robert Enrico pour Eau Sauvage, Johnny Depp puisqu’il s’agit de lui, se suffit à lui-même avec ses bagues à tous les doigts, ses grigris, ses boucles d’oreille et ses bracelets, son khôl et ses tatouages. C’est un Sauvage solitaire, héros de son road movie personnel dans un désert poussiéreux. Pas mal Jean-Baptiste Mondino.

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