SOCIETE

Partir sans retour

18 décembre 2014

Il y a David, le Breton, devenu le roi des explosifs, et puis Maxime alias Abu Abdallah, le bourreau de Bosc-Roger-en-Roumois, et Mickaël de Champigny et tant d’autres que nous ne connaissons pas... Ils ont en commun de s’être laissé pousser une barbe sans moustache et d’arborer la panoplie du parfait djihadiste.

Comment ce désastre est-il possible ? Comment des jeunes gens sans histoire ont-ils pu décider de devenir des égorgeurs pour une cause qu’ils ne connaissaient pas avant-hier ?
Faut-il que notre civilisation soit essoufflée pour qu’il soit plus attirant de réciter le Coran que la Bible ! Faut-il que l’Europe soit désespérante pour que les déserts caillouteux aient plus de charme que la campagne normande ou la mer d’Iroise !
Peut-être devrions-nous regarder d’un œil nouveau ce que nous avons fait des provinces françaises. Il ne suffit pas de les appeler "région" pour en faire disparaitre toutes les laideurs : avez-vous vu les périphéries de Tarascon, Colmar ou Périgueux ? Quoi de plus outrageusement hideux et mercantiles que ces hangars où se bradent les excédents des productions chinoises de chaussures, de quincaillerie ou de "déco" ?
Quel rêve offrons-nous à la jeunesse ? Si tu finis tes études, tu auras le droit à quoi ?
C’est si moche cet avenir qu’ils préfèrent s’embarquer dans un voyage sans retour possible vers des pays où on leur offre le paradis d’Allah à leur mort et de leur vivant des esclaves sexuelles yézidis. Parce que le sexe reste un bon produit d’appel ! Que leur a dit leur mère pour qu’ils trouvent normal que des femmes et de très jeunes filles soient enlevées pour satisfaire leur besoins ? C’est à Moncontour, Villedieu-les-poêles ou La Courneuve que l’on rêve de violer des vierges ?
Alors oui, il y a le chômage, la crise d’adolescence, mais ce ne sont pas les premiers à se sentir mal dans leur peau. Avant, ils cassaient les oreilles de tous en tournant sur des mobylettes trafiquées. Ils se tatouaient, fumaient, buvaient. Encore avant et même bien avant ils s’engageaient dans la marine. Ils partaient pêcher la morue sur les grands bancs de Terre-Neuve comme leurs pères faisaient de la flibuste pour revenir fortune faite. Aujourd’hui ils partent pour ne plus jamais revenir.

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