BEAUTE

Douces Angevines : par amour de la nature

26 mars 2012

Une marque de produits de beauté qui s’inspire d’un sonnet de Joachim du Bellay ne peut être totalement mauvaise. Voici donc Douces Angevines, des produits qui mêlent recettes anciennes d’herboristes et réflexions beaucoup plus actuelles, genre " mais qu’est-ce-que je me mets sur la peau ?", "je préfère les plantes ou la pétrochimie ?"

A l’origine, il y a Michèle Cros : elle fait des études de littérature mais a une vraie passion pour les plantes qui la mène à suivre aussi un cursus d’herboristerie et de phytothérapie. Elle commence à élaborer quelques formules et se jette dans la lecture de vieilles recettes de beauté. Elle s’occupe de la peau des siens, famille et amis et puis, en 1991, elle lance Douces Angevines, toute seule, une gamme de produits certifiés bio.

Depuis l’équipe de Douces Angevines s’est un peu étoffée, dans la région d’Angers, mais elle reste dans la lignée des femmes herboristes. Elles cultivent et cueillent leurs plantes, puis font des macérations au soleil, dans de grosses dames-jeannes. Toute l’équipe participe un peu à tout et le côté artisanal est soigneusement entretenu. Tout est fait à la main et la seule « machine » est une petite balance très précise.

Dans nos produits préférés, il y a, bien sur, les « fluides divins », le haut de gamme, sans additif et sans eau, là où on trouve les plus de plantes et les ingrédients les plus précieux. Facilement posés sur le visage, ils sont immédiatement absorbés, ne laissant qu’un parfum délicieux. Ils sont parfaits aux changements de saisons et pour les peaux matures. Mais on aime aussi beaucoup la ligne des fées pour les petits [1] et un très agréable gommage pour le corps, Au Jardin de Jasmine qui fait la peau vraiment douce. Un seul regret, son nom fait rêver de parfum de jasmin et on ne le discerne qu’avec peine. Il est à base de lentilles corail, benjoin, farine de riz, magnolia, gingembre papillon… (41 €)

Un des gros succès est la ligne de soins du visage et tout particulièrement Nuit câline (27 € le flacon de 15ml qui dure pour deux à trois mois)

Et pour le plaisir on finit sur Joachim du Bellay qui mérite mieux qu’une récitation ânonnée par des élèves de 5e !

Les regrets

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme celui-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province et beaucoup davantage ?

Plus me plait le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plait l’ardoise fine.

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.

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