Le Japon, un an après

5 mars 2012

Il y a un an, le monde des privilégiés, celui des grands pays industrialisés auxquels on croit toujours qu’il ne peut rien arriver de vraiment horrible, apprenait que le Japon était ravagé par une vague géante. Le Japon, tellement en avance sur le reste du monde, avec sa technologie de pointe, la force de sa monnaie, sa puissance économique disparaissait, englouti dans un mur d’eau noire charriant camions et maisons comme des fétus de paille. Quand le tsunami a déclenché la catastrophe nucléaire de Fukushima, on a tous senti passer le souffle furieux de dieux agacés par l’inconscience et l’arrogance humaine. Ce qui nous avait touché à Tchernobyl était sa proximité mais l’Ukraine ne faisait pas partie de notre cercle de pays riches donc intouchables tandis que le malheur s’acharnant sur ce pays hautement sophistiqué nous a tous terrifiés jusqu’à la moelle des os.

Un an plus tard, rassurés, nous avons repris nos habitudes et Fukushima a été balayé des actus par la rentrée des classes, la première neige, les premières truffes au marché de Sarlat, le cartable de nos enfants, les départs en vacances, le prix du carburant et celui des péages.

Du 10 au 16 mars, découvrez et participez à une expo à l’Espace Evolution où les Parisiens, d’un jour ou de toujours, sont invités à réaliser des dessins ou écrire des messages pour dire aux enfants et aux familles qu’on ne les oublie pas. Ils iront rejoindre ceux que l’association Hug Japan a déjà récoltés à New York et Taiwan. Sur les 600 m2 sur trois niveaux, on trouvera aussi des photos, des vidéos, des livres, et pour 1 € les visiteurs pourront se faire faire le tirage d’un dessin ou bien d’une photo , grâce à l’appui de Ricoh.
On vous attend nombreux.

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