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Sadiques ou idiots ?
9 janvier 2012
Anne-Laure n’a pas la meilleure santé du monde et sa fréquentation assidue du corps médical l’a poussée récemment à se poser une question qui en a sans doute effleuré plus d’un : certains médecins ne seraient-ils pas sadiques ? Ou idiots ? Témoignage.
Mon gynéco, avide d’écarter un bobo potentiel en plus de tous ceux bien réels qui s’acharnent sur mon petit corps m’a demandé récemment d’aller me faire faire une mammographie : « Allez donc chez le Dr M. Je crois qu’il prend sa retraite mais son associé me parait très bien."
Me voici quelques jours plus tard à la recherche de ce cabinet pour me rendre la mammographie en question. J’arrive finalement et là on m’annonce que c’est effectivement l’associé du Dr M. qui s’occupera de moi après que je sois passée par les mains de sa manipulatrice. Quelques pressions, torsions et autres aplatissements plus tard (c’est bien les seuls moments où je me félicite de mon petit 90B), je suis installée dans le cabinet du docteur Bis. Douce obscurité, position allongée, je m’offre une micro-sieste.
Soudain une ombre se penche sur moi :
« Bonjour Madame ! »
Grrrr ! moi c’est mademoiselle.
« Bonjour Docteur ! »
« On vous a fait des misères dès le matin. Nous sommes désolés »
C’est gentil, surprenant, et cela cherche à compatir :
« Pas de souci pour moi. Je suis là de mon plein gré et ces misères, comme vous dites, sont très relatives..."
Genre « nous sommes entre adultes. »
« Bon parfait commençons. Je vais vous appliquer un liquide peu froid. Je suis désolé ».
Encore ! Ce garçon doit être très malheureux et puis le gel pour échographie, je connais.
« Je vois, je vois, vous avez 45 ans. »
« Pas tout à fait. J’ai encore 44 ans pour six mois ».
« Vous êtes mariée ? »
Quel rapport avec l’examen en cours ?
« Non ».
« C’est une question de religion ? De sociologie familiale ? »
Ouh la ! Ça se corse... je tente la fermeté avant d’être désagréable pour de bon. D’autant que le liquide est vraiment froid et que je n’aime pas du tout du tout.
« Ni l’un, ni l’autre. C’est ma vie »
Il ne saisit pas la nuance et continue : « Des enfants ? »
« Non »
« C’est une question professionnelle, de religion, de philosophie de la vie ? »
Je répète :
« C’est ma vie et c’est comme ça ».
Un grand blanc s’installe enfin pendant que l’instrument frais parcourt mon petit 90B. Dieu soit loué, ce doit être plus rapide qu’un 95 D !
Et puis, le silence se rompt encore une fois :
« Vous savez que vous avez un sein plus gros que l’autre ? »
Interloquée, je ne réponds pas.
« Si si si. Je vous assure »
Je ne sais plus si je dois rire ou pleurer ! Mon naturel enjoué l’emporte encore une fois :
« Franchement ça ne m’avait sauté aux yeux »
« Ça alors ! Et on ne vous l’avait jamais dit ??? »
Je serais un monstre de cirque sans le savoir ? J’essaie de rester calme :
« Non Monsieur, on ne me l’avait jamais dit. Non seulement je ne l’ai jamais remarqué mais aucun de mes partenaires ne s’en est plaint et mes gynécos ne m’ont jamais trouvé atypique non plus ! En revanche, ce que je trouve atypique c’est vous et vos questions. Ou du moins celles que vous auriez dû commencer par me poser : Pourquoi faites vous cet examen ? Avez vous des antécédents ? Puisque vous ne me les posez pas, je vais tout de même y répondre.... "et je commence à égrener les sujets qui me torturent depuis des mois... et des mois....
Il n’a rien dit. A terminé son examen et m’a tendu du papier pour que je puisse essuyer le gel devenu glacé et poisseux. Je me suis rhabillée avant d’attendre la facture et le compte rendu dans la salle d’attente.
Conclusion : rien ! Tout était parfait ! Tout ça pour ça. Les rues de Paris au petit matin sont douces et claires, un rayon de soleil : promesse d’une belle journée. Je vais essayer de me la faire douce et sans importun.
Alors oui, sadique ou imbécile ! Quelquefois. Pas tous. Merci mille fois à tous ceux qui savent nous accueillir et nous écouter pour mieux nous soigner.
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