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Pour les curieux
11 juillet 2011
On connaissait les Diamants sur canapé , voici le Couch Surfing, le “surf sur canapé”… mystérieux, non ? Il ne s’agit pas d’un bizarre sport en chambre combinant on-ne–sait-quelle discipline, c’est juste une façon de séjourner ici et là en rencontrant des habitants et en vivant leur vie, “passer de canapé en canapé”.
Quoi de plus frustrant que de ne connaître d’une ville que ses aéroports, ses hôtels et ses attractions touristiques ? Ce qui fait la saveur d’un voyage, ce sont toujours les rencontres que l’on y fait même si la visite du Prado est formidable tout comme celle de la grande Muraille de Chine ou du parc Kruger ! Mais le vrai goût d’un lieu vous le trouverez en essayant d’apprendre les règles du mah-jong dans une buvette en bord de rue ou en partageant un repas traditionnel avec des étrangers qui vont vous raconter les coutumes de leur pays et leur vie. Et pour ça, le Couch Surfing est idéal : vous vous inscrivez sur une liste pour dire que vous acceptez d’héberger des gens chez vous. Etrangers à votre ville ou votre pays. En contrepartie, lorsque vous avez envie de découvrir une ville, vous pourrez chercher dans la liste des Couch-Surfers qui propose un lit, un matelas par terre, une chambre, pour vous loger une nuit et plus, en France, en Europe et bien plus loin puisqu’il y a des membres (2 800 000 en 2011) dans 240 pays dont le Kazakhstan et la Papouasie Nouvelle Guinée !
Jessica est allée faire de la plongée à Cairns, en Australie, avec une amie. Elles ont été logé par des garçons dans une une grande maison. Ils les ont initié au surf et leur ont montré leur coin du Queensland. Elle en garde un souvenir formidable d’autant plus qu’elle y a croisé une Italienne et une Suédoise qui sont devenues des amies. Dernièrement, elle a fait un tour en Europe : une nuit à Bruxelles, une autre à Bruges, deux à Amsterdam et deux à Berlin. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvé avec des étudiants néérlandais à une fête dans une école désaffectée ! Comme elle le dit, il faut être ouvert sur les autres et apprécier les surprises car l’intérêt de cette formule est de “faire des choses ensemble”. Ce n’est pas une manière “d’avoir un endroit gratuit pour dormir”. Comme le stipule l’association, le Couch Surfing sert à “rapprocher les personnes et les lieux dans le monde, créer des échanges de savoir, élever la conscience collective, diffuser la tolérance et faciliter la compréhension interculturelle”.
Elle-même reçoit dans son joli petit studio, avec fenêtres sur les toits de Paris, sur son canapé placé à 3m de son propre lit. Elle avoue que sa mère est un peu inquiète de sa façon de voyager mais il semble que le site soit assez bien fait pour que l’on parvienne assez bien à subodorer les plans pourris. “Un mec de 40 ans qui veut descendre chez moi, pas question”. Cela se fait par classe d’âge, des étudiants aux retraités qui se font aussi des amis à travers le monde de cette manière. “Quelqu’un qui ne cherche visiblement que la gratuité et pas du tout les échanges, on le sent à son mail de demande”. Et puis il y a aussi le système des références, commentaires en ligne sur les uns et les autres. La réputation se fait très vite : “Unetelle prend sa douche à 4h du matin si elle rentre à 4h du matin” !
Une chose est sûre, indique Jessica : il ne faut pas “Couch Surfer” quand on est fatigué parce que l’idée est de parler, de raconter sa vie. Il ne faut pas non plus avoir des exigences de luxe : parfois on dispose d’un très bon lit avec une salle de bain impeccable mais aussi on peut tomber sur un futon par terre dans une entrée et de la douche pas nette du propriétaire. Elle s’amuse : “Un conseil : emportez des tongs, les douches sont parfois assez sales, surtout chez les garçons !”
Prêt(e) à tenter l’aventure ?
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