Trésor vivant à la française

3 octobre 2014

Serge Amoruso a fait toutes les gammes d’un maroquinier de grand style, c’est-à-dire, entre autres, les ateliers Hermès, summum de la perfection dans les coutures et les finitions. Et puis il est parti vivre sa vie et a découvert le bonheur de travailler des peausseries rares et parfois bizarres et d’inventer des formes à lui.

Aujourd’hui, ce que fait Serge Amoruso est hors de portée, peut-être pas de vous, mais de moi c’est sûr, tant cette perfection demande d’heures de travail et tant les délais d’attente sont hors normes. Serge Amoruso fait du sur-mesure pour des patrons qui voyagent dans leur propre jet et peuvent s’offrir cette sublimissime valise en cuir, fibre de carbone et titane. Le plus étonnant des bagages cabine avec ses roues de skate-board ! Il imagine aussi un sac de golf en toile, cuir, carbone et titane...

Ses clients sont souvent des Japonais qui connaissent le prix de la perfection : au pays des "trésors vivants", Serge Amoruso se sent bien et invente toutes sortes d’objets spécifiques comme la boite en croco pour ranger les trois hanko (sceau) ou le sac en galuchat marine pour aller avec le kimono.
Bien sûr les modèles de Serge Amoruso accompagnent un certain style de vie : l’étui à cigare en palissandre ou en ébène [1], la boite à bijoux en galuchat et carbone et des portefeuilles à renouveler tous les trois ans car au-delà ils n’attirent plus l’argent !

On peut s’offrir pour 160 € un porte-monnaie "origami "dans toutes les harmonies de couleurs ou un sac-seau en un seul morceau de cuir et fermé par de l’ivoire de mammouth pour 950 €.
Et dans le genre pièce exceptionnelle : un écrin à œuf de Fabergé !
Mais n’attendez pas, les délais sont terribles.

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