EXPOS

La guerre esthétique ?

20 mars 2018

S’il y a une exposition à ne pas rater à Paris pour l’instant, c’est celle du musée Guimet, "Daimyo- Seigneurs de la guerre au Japon", jusqu’au 13 mai : 33 armures plus des casques, des masques, des armes, du XVI au XIXe siècle, issus de collections françaises, publiques ou privées. [1].

Daimyo, Shogun, Samouraï ? Qui faisait quoi dans le Japon impérial ?
Les Daimyo étaient les plus puissants seigneurs féodaux ; le Shogun était le "grand commandant militaire pour la soumission des barbares", une sorte de dictateur militaire alors que l’empereur était le gardien des traditions et le Samouraï un guerrier au service d’un Daimyo.

Cimiers et armoiries

Outre la beauté et la rareté de ces armures, on ne peut être qu’ébloui par la qualité et le raffinement extrême des pièces exposées, aussi bien dans le travail du métal que dans celui des étoffes, de la laque, du cuir. Tout est parfait jusqu’au moindre rivet !
Emerveillement aussi devant les armoiries, les mon, géométriques, le plus souvent or sur fond noir, et les extraordinaires casques avec cimiers, comme en Europe à l’époque du gothique flamboyant. La diversité et l’élégance de ces derniers sont incroyables : une libellule posée sur le front, une griffe de dragon, des pinces de crabe poilues, réalisées avec des poils d’ours, une vague, un nœud torsadé en laque noir, des coquilles de palourde géante posées comme des oreilles de chauve-souris, des bois de cerf...

Les emblèmes du Daimyo

Les masques sont également stupéfiants et on comprend bien la terreur des ennemis devant ces visages terribles avec parfois des moustaches touffues ! Une vitrine entière leur est consacrée à l’hôtel d’Heidelbach et là aussi quelle variété de couleurs et de formes, mentonnières, demi-masques, somen qui couvrent tout le visage et même somen démontables, avec ou sans moustaches !
C’est d’ailleurs là qu’il faut commencer la découverte de ces seigneurs de la guerre, avec les casques, les sabres, les arcs et les manteaux sans manches (jinbaori)qu’ils portaient au dessus des armures. L’une de ces dernières est d’une rareté extraordinaire avec son corps en galuchat blanc.

Guerre ou parade ?

Après cette première approche, on se fera une idée de l’allure d’une telle armée au 4e étage de la rotonde du musée Guimet, de la terreur qu’elle devait inspirer : en effet onze armures exceptionnelles vous y attendent, prêtes à la guerre, ou à la parade.
Quant au troisième lieu au Palais de Tokyo, qu’en dire ? Il est très dispensable si vous êtes fatigué. Quatre armures de plus bien sûr et les installations de George Henry Longly que vous confondrez sans doute avec des barrières de protection en tube...

Tarif unique collections permanentes et expositions temporaires : 11,50 € (plein), 8,50 € (réduit). Le billet est valable au Palais de Tokyo le jour de son achat.
Possibilité de revenir avec le même billet pendant 15 jours.

[1Expo sur trois sites : le musée Guimet, 6, place d’Iéna, Paris XVIe, l’hôtel d’Heidelbach, 19, avenue d’Iéna, Paris XVI et au Palais de Tokyo, une installation de l’artiste britannique, George Henry Longly

Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?