PARIS

Macarons & Cie

16 janvier 2013

Vous c’est macarons ou choux ? La bataille fait rage entre ces deux pâtisseries que Catherine de Médicis aurait apporté dans ses malles, avec quelques onguents destructeurs et autres pommades aphrodisiaques. Mathieu Mandard nous livre sa lecture personnelle des recettes de la reine florentine dans sa boutique du boulevard du Montparnasse. A découvrir d’urgence !

Il a suffi que Sofia Coppola décide que la vie à Versailles au temps de Marie-Antoinette ressemblait à s’y méprendre à un cocktail chez Dior pour que le macaron devienne la pâtisserie sans laquelle Paris n’est plus Paris. Paris France ou Paris Hilton, comme vous le sentez. Univers de pyramides de macarons et de coupes de champagne, de ravissantes créatures sans cervelle, de robes hors de prix et de gros bijoux comme avenue Montaigne. Cette pâtisserie pour gourmets raffinés qui ne juraient que par Ladurée ou Mulot, est devenu l’incontournable et Picard en a même glissé dans nos congélateurs.

Au Monde comme il va nous en avons testé partout et nous vous recommandons les macarons [1] de Mathieu Mandard, « champion de France des desserts 2004 ». Ce titre à la fois grandiloquent et mystérieux veut dire que ses gâteaux valent que l’on consomme quelques calories de trop. Rien de plus déprimant que de manger du gras et du sucré médiocre. On sent venir le capiton sans avoir eu de plaisir à la hauteur des futurs efforts pour brûler le tout. Chez Art Macaron, la petite pâtisserie-tables-d’hôtes de Mathieu Mandard, un Astrata au chocolat ou un Caramelon au caramel au beurre salé méritent toute la sueur qu’il faudra faire couler ensuite pour éviter le kilo superflu. C’est du domaine de l’exquis. Pas juste bon. Absolument délicieux. Et ses macarons sont parfaits : quinze parfums très réussis avec la consistance qu’il faut, le croquant, le moelleux et l’indéfinissable goût de revenez-y !

A part ça, Mathieu Mandard est fou de pâte à chou. Sa jeunesse en Savoie est pleine de petits choux que lui faisait sa maman et qu’il « gobait ». Il en a gardé le goût pour les pâtisseries traditionnelles : ses éclairs au chocolat ou ses religieuses au caramel ont la perfection des souvenirs d’enfance. Et parfois, il fait des petits choux à se damner si l’on croit vraiment que la gourmandise est un péché capital ! Mais pour ça, il faut les commander ou se rendre Dans les Landes, un restaurant non loin [2]. En attendant vous pouvez goûter ses guimauves, ses petits fours et ses incroyables "Macarochers" [3] en trois parfums, caramel, chocolat et spéculoos. Ils ressemblent à un rocher sur un bâton de sucette et ont le goût divin et indéfinissable de la régression !

Art Macaron, 129 boulevard du Montparnasse, Paris VI.
01 43 21 32 49 et www.artmacaron.com

Plats salés à midi : plat + dessert à 13 €

[11 €50 à l’unité, 6 € la boite de 4

[2119bis rue Monge, Paris V

[32 €80

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