Chocolat : qui l’eût cru ?

29 octobre 2010

Chacun choisit son régime, classiquement végétarien mais cru, ou bien exclusivement fait de petites graines comme les écureuils, de fruits comme les chauves-souris ou de viande comme le tigre. Ce qui demande une motivation peu banale. C’est ainsi que l’on est arrivé au cacao cru que Laurence Alemanno [1], chercheur en biologie du cacaoyer, a découvert aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, toujours extrémistes dans ce type d’expériences.

Pas question, quand même, de croquer directement la cabosse. Pour préserver les qualités intrinsèques des fèves tout en les rendant mangeables, elles ne sont jamais traitées à plus de 42 °C, température à laquelle les molécules se dégradent. A l’arrivée, voici un produit entièrement original, sept fois plus riche en antioxydants que le cacao torréfié, plus chargé en magnésium que tout autre aliment, mais aussi plein de fer, de potassium, de phosphore sans oublier la théobromine, un stimulant puissant en bien plus grande quantité que dans le chocolat classique.

Une fois que l’on s’est ébaubi sur ce prodige tellement dans l’air du temps, la question demeure : est-ce bon ? Oui, franchement oui. C’est différent, moins sucré — et encore seulement au sirop d’agave —, moins gras mais il existe nombre de spécialités délicieuses, en particulier dans la boutique de Laurence, Chocolatitudes [2], même si elle n’a rien d’une ayatollah du cru. Elle propose les produits Rrraw de Frédéric Marr, les tablettes Pacari en direct d’Equateur, un gianduja sans sucre d’Il Baccello, des fèves juste fermentées, les “barres infernales” de Pralus, des livres, des pâtes à tartiner et même de la peinture corporelle aphrodisiaque ! Vous pourrez aussi boire un délicieux chocolat chaud ou un thé bio et participer à des ateliers… Mieux encore que la maison en chocolat de Hansel et Gretel.

+ SUR LE SUJET : A l’occasion du 16ème Salon du Chocolat, promenade gourmande dans les travées du Pavillon 5 de la Porte de Versailles.

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