Juin au jardin

28 mai 2012

En 2011, 1,8 million de visiteurs ont découvert près de 2 200 jardins publics et privés, sur l’ensemble du territoire, dont 400 ouverts à titre exceptionnel et plus de 200 pour la première fois. Impossible de les citer tous mais voici quelques exemples de jolies balades à faire le week-end prochain dans ces espaces réunis autour d’un même thème, Le jardin et ses images : plasticiens, photographes, musiciens et comédiens s’exprimeront à cette occasion.

Focus sur Rhône-Alpes

La région Rhône-Alpes, par exemple, vous invite à visiter plus de 160 parcs et jardins publics et privés. On commencera par l’incontournable Parc de la Tête d’Or à Lyon [1] : 105 hectares créé par les architectes-paysagistes suisses, Denis et Eugène Bühler, à l’instigation du préfet et maire de Lyon, Marius Vaisse. en 1856. Parc paysager, agrémenté de 3 roseraies, d’un jardin botanique, de grandes serres, d’un lac de 16 hectares, d’un parc zoologique recréant la savane africaine, le tout cerné d’une grille avec entrée monumentale dessinées en 1900 par Charles Meysson !
En comparaison bien modeste - mais quel parc ne le serait pas ?- le château de Joyeux [2], dans l’Ain, vous convie à une visite d’un parc de Henri Duchène, entièrement restauré : 10 ha de terrasses, pièces d’eau et étangs et à Buellas [3], non loin, sur 15 ha, découvertes de jardins à la française, romantique, italien, japonais avec 300 espèces différentes de rhododendrons, azalées et andromèdes.
La Roseraie des Pommiers [4] dans l’Ardèche est bien sûr un festival de roses chez Eléonore Cruse, créatrice et collectionneuse de roses anciennes.
Rendez-vous zen à Beaumont-Monteux dans la Drôme chez Erik Borja [5], 3 ha et 5 jardins japonais différents : méditation, thé, promenade, dragon...
En Isère, un passionné a créé en 1980 un jardin pour ses couleurs et ses écorces [6] et à Essertines-en-Donzy [7], dans la Loire, une autre passionnée, teinturière, a consacré ses 2500m2 de nature à une centaine de plantes tinctoriales, plus un potager bio et des roses anciennes utilisées en teinturerie.

Et ailleurs ?

Mais on n’oubliera pas le Jardin des Princes à Chantilly [8], 2,5 hectares avec jardin tropical, cascade romantique, miroir d’eau, labyrinthe des dictons du jardinier, terrasse de l’époque de Le Nôtre, potager en 16 carrés ; Le Temple-sur-Lot à Latour-Marliac [9], berceau historique de l’hybridation des nénuphars et fournisseur de Claude Monet pour les jardins de Giverny, cette pépinière botanique présente plus de 200 variétés de nénuphars et de plantes aquatiques.
Intéressant aussi, le Conservatoire botanique national de Brest  [10] qui sauvegarde les plantes menacées de disparition. Il s’agit du premier établissement à s’être consacré uniquement à la préservation des plantes menacées de disparition : il accueille dans ses serres tropicales de 1000 m2 (évocation spectaculaire de 4 milieux exotiques) et dans son parc paysager de 22 ha, l’une des plus importantes collections
au monde d’espèces végétales en danger.

L’inoubliable Bois des Moutiers

Et notre cœur va au sublime Bois des Moutiers à Varengeville-sur-Mer [11] un ensemble unique créé en 1898, fruit de la collaboration entre l’architecte anglais Sir E. Lutyens, la paysagiste Gertrud Jekyll et l’esthète Guillaume Mallet. Les jardins dessinés laissent place au grand parc, en une succession de clairières aux essences de provenance mondiale, rhododendrons centenaires, azalées, rhubarbe géante du Brésil… Une magnifique promenade dans un décor vallonné surplombant la mer. Inoubliable.

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