GOURMANDISE

Le sucre en question

14 février 2012

Et si on parlait du sucre ? Notre délicieuse addiction qui nous pourrit la santé ? Il y a deux semaines le Monde sortait une grande enquête « Manger sucré nuit gravement à la santé » [1]. Dans son édito, le journaliste pataugeait gentiment dans les différents sucres… et il y a de quoi ! Nous avons rencontré un coach alimentaire, Babsie Steger et elle essaie de clarifier notre mélasse intellectuelle !

De son passé de danseuse à l’Opéra de Vienne, quand elle s’appelait Reinhild, Babsie Steger a gardé une grâce infinie et de son Autriche natale, la gourmandise. Pour concilier les deux, Babsie Steger est devenue coach alimentaire, celle qui vous dit : strudel, oui, mais pas avec n’importe quel sucre ! Poëlée de l’Empereur, oui, mais pas avec n’importe quelle matière grasse.

Addiction au sucre

Dernièrement, elle a écrit un livre de recettes de desserts de son enfance, revues à la lumière de ce qu’elle a appris de la diététique ce qui nous promet de vrais délices débarrassées des habituelles calories : Strudels, Koughlof et Compagnie [2].
Alors comment être gourmande tout en ne détruisant pas sa santé ? D’abord méditer cette phrase : A partir d’une certaine quantité, tout est mauvais !
Ensuite, il faut le savoir, entre un bol de cocaïne et un bol de sucre, le rat cocaïnomane finit par choisir le sucre et abandonne sa drogue favorite ! Impressionnant, non ? Notre cerveau aussi adore le sucre qui est totalement addictif. Ce sucre, dit rapide, rentre vite dans le sang, nous donne vite de l’énergie qui repart vite, d’où l’inéluctable coup de pompe qui nous pousse reprendre du sucre.

On passe au fructose


On arrête le sucre de betterave et de canne. On le remplace par du fructose qui sucre plus et dont on met donc une moins grande quantité. On le remplace aussi par du sirop d’agave  [3].
Pour les fort(e)s en chimie, l’index glycémique est de 90 pour le sucre de canne et de 20 pour le fructose et le sirop d’agave. Autre caractéristique essentielle : le sucre de canne est acide alors que le fructose et le sirop d’agave sont basiques (ou alcalins) ce qui est bien meilleur pour la santé en général et les intestins en particulier.
On oublie aussi l’Aspartam dont on sait qu’il est cancérigène depuis une quinzaine d’années. On le remplace par le Stévia, une plante d’Amérique du sud, naturelle et sans calories.

La malbouffe nous mine

A ce sujet, on renonce aussi à la nourriture industrielle qui nous déminéralise : Il a été montré que l’alimentation moderne est trop acidifiante. En particulier, elle est devenue trop riche en sucres rapides, graisses raffinées et viandes. Les légumes, fruits et céréales complètes sont trop peu consommés. [4] On retrouve donc le chemin de la cuisine, on prépare des légumes, des soupes, des salades et si on déteste éplucher, on achète des surgelés pas cuisinés.
Pour finir avec le(s) sucre(s), on n’oublie pas de privilégier les sucres lents qui donnent de l’énergie, le pain, le riz et les pâtes, sans oublier que s’ils ne sont pas consommés intégraux, ils perdent tous leurs nutriments, deviennent des sucres rapides et ne servent à rien sauf à nous donner bonne conscience !

Crêpes à l’indienne

Côté matières grasses, on prend (raisonnablement) des huiles végétales : colza, germe de blé, olive, noix… les femmes se trouveront bien avec une cuillère d’huile de lin par jour, parfaite pour leur équilibre hormonal. Et lorsque la tradition et/ou le goût réclame du beurre comme dans les crêpes de Mardi Gras, clarifions-le ! Cuisinons au ghee, à l’indienne.
Bon Mardi Gras à l’autrichienne !

Babsie a tiré de son livre la recette de la poêlée de l’Empereur, spéciale pour Mardi Gras : http://www.lemondecommeilva.com/la-poelee-de-l-empereur,346

Pour contacter Babsie Steger :
06 07 13 46 90
reinhild.steger@gmail.com
www.babsiesteger.com

[13 février 2012

[2Editions Marabout

[3Le miel sera l’objet d’un article ultérieurement

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