PARIS

Le Japon au quotidien

22 janvier 2012

Jusqu’au mercredi 25, offrez-vous un grand bain d’exotisme à la boutique éphémère du Bastille Design Center  [1]. Tout le raffinement, toutes les traditions et tout l’avant-gardisme de la société japonaise à travers ces “365 charmants objets quotidiens” (san-roku-go). Courez-y !

Une grande civilisation se reconnaît peut-être au fait qu’elle éblouit par ses chefs d’œuvre mais aussi par ses objets usuels. Que dire des magnifiques armures de Samouraï que l’on peut admirer jusqu’au 29 janvier au quai Branly ? Mais comment ne pas être séduit par les “365 charmants objets quotidiens” proposés à la vente dans le cadre magnifique du Bastille Design Center ? C’est plus modeste, moins guerrier mais tout aussi dépaysant.

Hier soir, c’était la réception, un plongeon dans l’inconnu, dans ce que le Japon a de plus étrange. Pour expliquer la bizarrerie des Britanniques, ces proches voisins, nous évoquons leur insularité. Le Japon est donc une île majuscule dont nous n’avons pas les codes mais qui nous émerveille infiniment. Takahashi Hiroko, exquise jeune femme en kimono de coton dont elle avait dessiné l’imprimé, pliait des petites grues dans un papier noir et blanc assorti. C’était son métier. Porter des kimonos et faire des vidéos d’elle en train d’en superposer [2]. Nous sommes repartis avec un petit pliage, heureux comme des enfants. Non loin un monsieur au sérieux imperturbable montait à la pince à épiler des biplans et des tours Eiffel en métal d’une exactitude scrupuleuse [3].

Il y avait des cerfs-volants, des petits sacs de mèmère, d’impalpables étoffes de soie et de cachemire, des crayons, du papier à lettre en forme de feuilles d’arbre, des boites en laiton, des chaussettes à orteils, des planches à découper et des clés USB dissimulées dans des petits hiboux en bois soyeux, des mouchoirs en forme de Mont Fuji et des sacs en nylon brillant à donner des idées à Longchamp ! 365 objets pour voyager, s’étonner et…craquer !

Le public passait d’un émerveillement à l’autre, s’extasiait devant des micro pendentifs banane, rêvait d’une improbable cane dépliante en fibre de carbone joliment décorées de motifs traditionnels et filait au buffet découvrir quelques gourmandises roses comme des pétales de pommier. Ou comme des joues de jeunes filles en fleurs. Pour ceux qui craignaient les pâtisseries à la farine de haricots, Lenôtre avait prévu des tartelettes plus classiques, chocolat, nougatine et caramel au beurre salé.

A l’étage, en galerie, on peut s’acheter un crayon bicolore à 1 euro ou une écharpe à 400 euros. Il y en a pour tout le monde. Mais surtout on peut rêver... Jusqu’à mercredi.

[174 Bd Richard-Lenoir, Paris XIe

[3Aerobase, info@areobase.jp

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