EXPOS

A la Boldini

5 mai 2022


Jusqu’au 24 juillet, le Petit Palais vous présente l’exposition Boldini, les plaisirs et les jours. Belle occasion de connaitre ce peintre qui aima tant Paris, sa vie mondaine et ses fêtes et qui sut si bien en traduire l’élégance et la légèreté.

Boldini s’installe définitivement à Paris après les désastres de la guerre de 1870 et de la Commune. Paris renait de ses cendres, les femmes y sont belles et les fêtes somptueuses, il en fera ses sujets de prédilection.

Les débuts italiens

Boldini commence sa carrière à Florence où sa virtuosité le fait remarquer et très vite il est introduit dans les grandes familles italiennes et étrangères. C’est donc dès ses débuts qu’il devient un familier de la bourgeoisie et de l’aristocratie où il trouvera la plupart de ses modèles et clients. Quand il arrive en France, il aime peindre les lieux que fréquente la haute société comme Etretat mais c’est surtout Paris qui le fascine avec ses cafés, ses théâtres, ses rues encombrées de voitures à cheval. A cette époque il est plus intéressé par les chevaux que par les femmes, dit-il.

La Belle Epoque

Pourtant ce sont ses portraits de femmes qui vont le rendre célèbre. Ses très grands portraits d’élégantes longilignes aux longs bras et aux belles mains, en pied, un peu à la manière de John Singer Sargent qu’il admire tant. Ses muses vaporeuses avec leurs éventails de plume, leurs chapeaux et leurs bijoux se détachent sur des fonds presque unis dans les mêmes tonalités que leurs robes. C’est en découvrant l’œuvre de Franz Hals qui se permettait des tenues noires sur fond foncé qu’il exécute par exemple le portrait de Willy, noir sur fond noir. Une réussite absolue.

Portraits mondains

En fait Boldini va peindre tous les personnages de premier plan de la haute société parisienne, cosmopolite, frivole et décadente, celle que Proust dépeint dans sa Recherche du Temps Perdu : dandies comme Montesquiou et Boni de Castellane, mondaines comme la comtesse Greffulhe et demi-mondaines comme Cléo de Mérode. Il met au point une technique de coups de pinceaux, d’essuyages de pinceaux même, dont certains font penser à ce que fera Georges Mathieu plus tard…

Le jardinier aussi

Derniers détails sur cette exposition : le style "à la Boldini" eut tellement de succès que certaines femmes se mirent à s’habiller comme ses muses serpentines et décidèrent de maigrir. D’autre part, certaines robes et accessoires de l’époque sont exposés dans des vitrines et sont très spectaculaires. Autre chose, toujours dans une vitrine, Boldini aimait tant peindre qu’il fit le portrait d’un jardinier sur le couvercle de sa boite de peinture, un beau portrait fouillé !

Bookmark and Share flux RSS


form pet message commentaire
Qui êtes-vous ?