PARIS

Journal d’une Parisienne horrifiée

29 novembre 2021

On disait que les Américains qui s’étaient bien conduits durant leur vie, allaient passer leur éternité à Paris. Paris, Paris, je te reviens encore ! April in Paris, chesnuts in blossoms ! J’aime Paris au mois de mai… Et pas juste au mois de mai ! Et bien, pour continuer en chansons : je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Paris n’est plus Paris.

Par où commencer ? Que déteste-t-on le plus quand on est Parisien ? La disparition des grands et beaux arbres qui longeaient les boulevards ?
Peut-être les barrières de travaux partout alors qu’il n’y a pas toujours de travaux, juste un parpaing perdu, ou un petit tas de terre.

Plot supertsar

Les plots qui envahissent notre univers : en plastique, déjà souvent à moitié défoncés par un automobiliste énervé -ou piétinés par des marcheurs horripilés-, ou en béton pour que l’on ne recommence pas. Ils délimitent on-ne-sait-quoi : les couloirs de bus transformés en couloirs de vélos alors que les bus circulent maintenant au milieu de la circulation. Ils s’y arrêtent lorsque des voyageurs osent s’aventurer sur le bizarre passage surélevé en bitume qui traverse la piste cyclable surdimensionnée.

Vélo ou bus

Traversée au péril de leur vie car le cycliste est devenu impérialiste et ne s’arrête plus ni aux feux rouges, ni aux passants. il est le roi de la rue avec les trottinettes et les monocycles électriques. Connait-on des piétons qui se sont faits renverser par une trottinette ? Oui. S’est-on déjà surpris à leur souhaiter de se prendre un platane ou un arrière de bus ? Oui.
Une des inventions les plus stupides est la permission qu’ont les vélos de prendre certaines rues à contre-sens, des rues étroites où il y a déjà des voitures garées, ce qui laisse une voie très étroite au naïf qui croit encore pouvoir circuler normalement.

Rats ou hyènes

Un truc sympa aussi : les poubelles de rue qui ne sont pas systématiquement vidées, dont le plastique se déchire et qui attirent tous les rats des sous-sols parisiens. Et il y en a. On en rencontre quand il fait nuit et on en trouve au matin écrasés sur la chaussée. Le côté rassurant est que nous n’avons pas de sangliers comme à Barcelone, de ratons laveurs comme en Floride, ni d’hyènes comme à Harrar.

Folies quotidiennes

Autres sujets d’agacement en vrac, les beaux arbres qui sont coupés et n’ont aucune trace de maladie, les réverbères dans certains jardins dont il ne reste que le socle, les nouveaux urinoirs qui font presque regretter les anciennes vespasiennes, la rue de Rivoli interdite aux voitures, les nouveaux bancs de bois qui semblent tombés d’un camion grumier et les terrains vagues sauvages au pied des arbres où on découvre canettes et boites en polystyrène McDo entre les mauvaises herbes et les cultures de rhubarbe…

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