Cap sur le Gujarat

23 novembre 2021

Les Bretons sont des voyageurs et Jean Herissey ne fait pas exception : il a sillonné l’Inde non pas en bateau mais en moto, histoire de trouver ce qu’il pourrait proposer de beau, d’authentique et de nouveau aux Parisiennes. Et c’est auprès des artisans du Gujarat qu’il a trouvé son, et notre, bonheur, et qu’il l’expose dans sa boutique Maïmana [1] !

Une adresse exclusive

Il faut dire que le Gujarat est connue pour sa tradition de travail du tissage et de l’impression sur coton. Il n’est qu’à visiter le Calico Museum of Textiles d’Ahmedabad pour découvrir de merveilleux tissus indiens anciens et modernes et Maïmana est le seul endroit à Paris où vous pourrez admirer ces broderies et motifs imprimés.
Il y en a pour tous les budgets, des housses à coussin à 15 €, des serviettes de tables à 7 €, des indiennes au tampon à 65 €. On peut s’offrir un nouveau décor ou mettre une touche d’exotisme à prix raisonnable avec ces étoffes qui peuvent se faire nappes, rideaux ou dessus de lit.

Indigo ou garance ?

Il existe bien sûr des pièces plus rares, teintes avec des pigments naturels, de l’indigo, du fer, de la garance, de la rhubarbe, du henné… des couleurs profondes insurpassables. On ne vous dévoilera pas ici les techniques complexes employées mais sachez que c’est long et que le résultat est éblouissant : allez au fond de la boutique vous verrez des rouges sombres, des bleus incomparables, rehaussés d’ocre lumineux et de safran, obtenus par des cuissons, avec de l’alun, de l’écorce de grenade et de la gomme arabique. Une invitation au voyage immobile, aux rêves d’horizons lointains à portée de main.

Pièces uniques

Vous aimerez aussi le khanta, ce matelassage brodé qui servait à l’origine à recycler les morceaux d’étoffes disparates, un peu comme le patchwork. D’autres pièces spectaculaires sont des appliqués : blanc sur fond de coton ou de mousseline de coton ou couleurs, réalisé aussi par les femmes dans les campagnes. Chacune prend un coin de la pièce de tissu et le brode aux couleurs qu’elle veut, ce qui donne des œuvres uniques, parfois éclatantes pour nappes de fête ou plus douces suivant l’humeur des brodeuses !

Dernier détail qui n’en est pas un : le côté raisonnable des prix ne vient pas de l’exploitation de la main d’œuvre. Maïmana tient par dessus tout à l’équité, la solidarité et au respect de la créativité locale

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