LIVRES

Eveil ?

14 mars 2021

Que faisiez-vous aux temps confinés ?
Je somnolais ne vous déplaise !
Vous somnoliez, j’en suis fort aise, et bien on se réveille maintenant !

Apparemment, je n’ai pas écrit une ligne depuis octobre. Rien dans "Le Monde comme il va," pas la plus petite inspiration et/ou envie. Pas de juste courroux ni d’enthousiasme, une sorte de période de grande glaciation correspondant à la "troisième vague" de ce Covid dont nous avons appris qu’elle était une fille.

Hibernation

En vrai, j’ai écrit mais pas ici. J’ai rédigé un "papier" pour un magazine inconnu mais d’un chic asphyxiant, L’Hémicycle plus ou moins à propos de mon livre "Les femmes de pouvoir sont dangereuses". J’ai écrit aussi pour compléter un roman, développer ici et élaguer ailleurs. Mais c’est vrai que cet automne et l’hiver qui suit ont un vrai goût d’hibernation. Moins on peut faire (musées, expos, cafés, cinéma, voyages…) et moins on fait ce qui est autorisé, marcher dans la rue jusqu’à 18h ou marcher dans la rue jusqu’à 18h. J’aurais pu vider mes armoires et trier, repeindre mes toilettes, ravauder mes jeans, apprendre le pachto ou plus simplement l’italien, mais rien, rien du tout.

Lecture

Aujourd’hui, je m’aperçois que j’ai lu des kilos ("tonnes" serait un peu exagéré même si je lis à Mach 2) de polars ces derniers mois car les bibliothèques municipales ont rouvert (non, pas "réouvert"). A des horaires un peu bizarres, certes, mais les livres sont à disposition. On ne peut plus s’y asseoir et trainer, ou jouer avec les enfants, tous les sièges sont empilés ou occupés par des peluches géantes comme ces déprimants nounours qui ont envahi les terrasses d’une partie de la rive gauche comme après une pénurie mondiale de miel. Je suis donc devenue sans y prendre garde une vraie spécialiste de ces ébouriffants écrivains venus du froid.

Facebook

Parallèlement, grâce à Facebook, je viens d’apprendre ce qu’est un "doigt de la mort", et non, cela n’a rien à voir avec un doigt d’honneur, et tout avec la calotte glaciaire. Comme ce phénomène aussi intrigant que poétique s’appelle aussi "brinicle", formé de "brine" (saumure) et "icicle" (glaçon), je me suis même offert le plaisir d’en chercher la prononciation, fascinant, non ?
Facebook, cette autre distraction frustrante pendant ces couvre-feu-confinements, permet de retrouver des personnes qui n’existent que dans ces franges pleines de toiles d’araignée de la mémoire ou d’improbables cousins perchés dans des arbres généalogiques. J’en ai choppé deux et c’est nettement moins cruel que la chasse à la glue ! Quant au "doigt de la mort", je le dois à un confrère adepte de la chasse au lièvre variable connu pour un article sur l’Eurovision chez les Sami de Laponie…Enfin, pas que !

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