EXPOS

Marche et Démarche

21 avril 2020


Dans la série “Les expos que vous ne verrez pas ”, voici "Marche et démarche. Une histoire de la chaussure". Elle s’achevait au moment du confinement et Le Monde comme il va l’a visitée dans un dernier sursaut d’avant le tout le monde aux abris !

Ecrins

Pour la plupart d’entre nous, la chaussure est cet accessoire indispensable dont on revêt ses pieds pour marcher. Pour d’autres, c’est un élément de notre tenue qui ajoute à notre élégance. Certain(e)s vont très loin dans la coquetterie. Ce ne sont pas Roger Vivier, Philippe Model, Christian Louboutin, Manolo Blahnik, Jimmy Choo qui vous diront le contraire eux qui ont mis au point des bijoux pour pieds, des écrins aussi éloignés de la simple marche que le survêt d’un smoking Saint-Laurent.

Bottes et babouches

Comment femmes, hommes et enfants marchent-t-il à travers le temps, les cultures et les groupes sociaux ? Au total 500 œuvres : chaussures, peintures, photos, films venus d’ici et d’ailleurs. D’ailleurs assez lointains comme ces bottes lapones ou ces babouches iraniennes.
La première salle montrait les mignons souliers de Marie-Antoinette ou de Juliette Récamier, longs de 21 cm et larges de 5cm, des micro-chaussures de bébé offerte à la princesse Mary, fille de George V pour la naissance de son premier enfant. Clairement les jolies dames ne marchaient pas beaucoup avec ces exquises ballerines brodées sans semelle ou presque.

Les chopines de Catherine

On découvrira des chaussures de danse, des sabots, des galoches, des tongs, des chaussures à plate forme, des bottes… pour faire du chameau, marcher dans le sable ou dans la neige. On verra les chopines telles que les portaient les Italiennes du temps de Catherine de Médicis, un talon au milieu du pied, sous la voute plantaire, talon qui pouvait atteindre une cinquantaine de centimètres. Cette mode rassurait les maris des belles Vénitiennes car il leur était impossible de marcher sans l’aide d’un ou deux serviteurs. Difficile pour rejoindre son amant discrètement !

Tongs de fakir

Il y a aussi des bottes de sept lieues comme dans Le Petit Poucet, bottes des postillons ou des facteurs à cheval qui parcouraient de longues distances, les sept lieues entre deux relais de poste, soit de 20 à 30km. Parmi les chaussures surprenantes, les sandales de cambrioleur à semelles de feutre et celles de fakir, hérissées de clous, les socques égyptiennes, haut perchées et incrustées de nacre. Les bottines des Chinoises aux pieds bandés font partie des objets les plus dérangeants, surtout lorsque l’on voit des radios ou les photos des pieds sacrifiés sur l’autel d’on ne sait quel fétichisme, pour obtenir ces “lotus d’or” qui faisaient sautiller les femmes comme des oisillons.

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