La passion Notre-Dame

17 avril 2020

Télérama avec lequel je ne suis souvent que peu d’accord tant ce magazine est snob et convenu à la fois disait que Sauver Notre-Dame pêchait par son commentaire pompeux qui insistait lourdement sur la ferveur et le souffle qui animent les travailleurs de ce chantier historique.

Plus grand que nous

Jean-Baptiste Duchenne n’aime pas l’enflure, ce que l’on comprend, mais comment traduire l’admiration sans borne qu’a dû ressentir l’équipe de tournage elle-même ? Comment dire ce que ces charpentiers, cordistes, grutiers, architectes, ressentent et ce qu’ils nous montrent ? Comment exprimer ce qui est du domaine de l’indicible ? Ils étaient tous visiblement habités et, bien sûr, cet élan et cette foi ne sont pas très parisiens peut-être. Mais on s’en fout Jean-Baptiste ! Heureusement que parfois il y a plus grand que nous, plus grand que d’être journaliste à Télérama…ou ailleurs.

La perfection

Tout ça pour dire que oui, il y avait sans doute des phrases un peu bouffies mais quelle importance ? Elles étaient dites par Philippe Torreton qui était déjà présent à l’office du Vendredi Saint, sans doute pas par hasard. On nous a emmené sur ces échafaudages de bois ou de métal fondu, à la recherche de la pierre qui ne va pas faire s’écrouler tout l’édifice. On a suivi le travail à l’aveugle des grutiers, les cordistes suspendus au-dessus des voûtes pour nettoyer les gravats. L’arrivée et le montage de la grue de 80m. On admire la perfection de la plateforme de bois posée pour empêcher l’effondrement, celle des 32 cintres de 16 mètres et 8 tonnes qui s’emboitent à la perfection sous les arcs-boutants avec des vues incroyablement belles de cette cathédrale dont nous ne savions pas à quel point elle nous était chère avant la tragédie du 15 avril 2019.

Emerveillement

Aujourd’hui les travaux sont arrêtés à cause du confinement mais il est question qu’ils reprennent bientôt et en attendant, offrez vous un peu d’émerveillement. C’est le mot "émerveillement", "éblouissement" devant l’humilité de tous ceux qui œuvrent à nous rendre Notre-Dame, devant leur émotion quand ils disent : "Je pourrai raconter ça à mes petits enfants", devant leurs sourires et leur professionnalisme. C’est bien aussi de voir qu’il y a toujours des hommes et des femmes qui savent faire de grandes choses. Merci à Charlène Gravel et Quentin Domart réalisateurs de ce Sauver Notre-Dame !

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