LIVRES

Valéry Folamour

16 mars 2020

Confinement obligatoire en vue ? On va se faire des petites distractions sur internet alors. La première, ce livre, Une histoire érotique de l’Elysée de Jean Garrigues chez Payot-Rivages !

D’accord, les librairies et bibliothèques sont fermées, donc pas question d’aller se l’offrir pour 18 €90 mais Le Monde comme il va se propose de vous faire saliver avec quelques évocations parfois drôles et souvent effarantes !
Le summum du lamentable est sans aucun doute détenu par le grand génie de la Présidence qui nous expliquait doctement l’inflation, la TVA, et nous régalait de graphiques à la télévision en noir et blanc. On le devine, il s’agit de l’irrésistible Valéry Giscard d’Estaing, connu pour ses prétentions au sang bleu, ses appétits irrépressibles pour les diamants africains et sa magnifique calvitie en dôme ! On sait de lui qu’il aimait les femmes, celle de l’empereur Jean Bedel Bokassa entre autres, Marlène Jobert, Mireille Darc, des journalistes, des danseuses, des photographes, des mannequins : Valéry Folamour comme titrait Le Canard Enchainé. Lui dont Maurice Couve de Murville disait : “ Giscard est le seul chef d’Etat au monde dont on sait à peu près surement où il ne couche pas.
Déjà avec ça, on avait de quoi rire un peu mais il se prenait pour un écrivain le Valéry. Il rêvait d’être Guy de Maupassant… Ô mânes de Guy de M. ! Bouchez vous les oreilles, si les mânes en possèdent, vous allez souffrir !
Son vrai succès de librairie s’appelle La Princesse et le Président, sorti en 2009 alors que la malheureuse princesse ne peut plus se défendre puisqu’elle est morte en 1997.
Mais oui, l’infortunée Patricia, princesse de Cardiff, “ville située dans le pays de Galles”, y subit les assauts de ce terrible Jacques-Henry Lamberty ! Il a supprimé quelques phrases pour plaire à son éditeur et gendre, Bernard Fixot et les voici telles qu’elles avaient jailli (oui, d’accord, ce n’est pas de bon goût) de sa plume inspirée : "la croupe dorée de la Princesse sur laquelle jouaient innocemment les derniers feux du couchant comme des enfants oublieux des menaces de l’orage qui approche” et un peu plus loin :“ Ah, prends-moi vilaine bête, prends-moi fort, jappait la princesse de sa voix flûtée, tandis que le président donnait de violents coups de reins en rugissant comme un lion”…
En revanche il ne craignait pas l’hyperbole torride :"Ce glaive de l’amour absolu tournoyant dans un sifflement au dessus de nos têtes”.
Voilà, fin de la récré mais Il y en aura d’autres.

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