SOCIETE

Chronique d’une catastrophe annoncée

18 mai 2016

Le Monde comme il va” ne se prend pas pour Gabriel Garcia Marquez mais une catastrophe s’annonce et les magistrats sont très inquiets ! Vous aussi quand vous aurez lu ce papier.

Jusqu’ici, ce que l’on appelle les “extractions judiciaires”, c’est-à-dire l’acheminement d’un détenu de la maison d’arrêt au cabinet d’un juge était le fait de la police ou de la gendarmerie. Pour rendre à ces deux forces de sécurité leur destination première, il a été décidé que ce serait le personnel de l’administration pénitentiaire qui assurerait ces transports. Pourquoi pas en effet ? Sauf qu’il n’y a pas assez de personnel dans l’administration pénitentiaire, loin s’en faut, pour assurer ces trajets. Et pas assez de véhicules non plus. Il ne sera donc pas possible de satisfaire les besoins de tous les tribunaux. Et ça dans toutes les régions.

On a donc pensé à se servir des moyens modernes : juger par visio-conférence. Faut-il encore que les détenus acceptent ce système. Certains peuvent préférer rencontrer leur juge autrement que par écran interposé. Et il faut aussi le matériel. Aussi bien au tribunal qu’à la maison d’arrêt où on devra prévoir plusieurs salles réservées à cet effet. Sans parler d’un personnel formé.
Cela doit entrer en pratique dans un mois et rien n’est prêt aux dires de principaux intéressés.

Que risque-t-il de se passer ?
La réponse s’impose d’elle-même : il existe des délais précis pour emmener les détenus chez le juge et si on ne peut les respecter, on devra les relâcher. Ainsi le veut la loi si l’on veut éviter la “détention arbitraire”.
Sympathique comme idée, non ? Remettre dans la nature celles et ceux que policiers et gendarmes s’échinent à mettre sous les verrous. On imagine sans peine ce que cela va donner, sans parler des scandales médiatiques s’il y a, et il y aura, des récidives !

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