Le thé de Kuniyoshi

1er octobre 2015

Donc rendez-vous au Petit Palais et dégustation d’un thé vert Sencha aux parfums de poire et de coing. Très agréable [2]

Monstres et démons

Le rapport avec Kuniyoshi ? Il faudrait le demander aux concepteurs Olivier et Augustin Scala. Le Monde comme il va a découvert l’un comme l’autre avec un grand plaisir mais pourquoi la poire et le coing avec les monstres grimaçants des estampes ? Mystère.
On commence par des salles pleines de monstres à gueules rouges et pleines de dents, de guerriers aux yeux exorbités dans l’effort pour terrasser le crapaud gigantesque, de dragons, de moines confrontés à des araignées géantes... Même les carpes, des poissons impossibles à confondre avec des barracudas, sont menaçantes. C’est foisonnant, violent et souvent difficile à comprendre car nous ne connaissons pas les contes et les romans japonais ou chinois auxquels cela fait référence.

La douceur des sakura

Le calme arrive dans la troisième section qui représentent "Les plaisirs d’Edo" : courtisanes de haut rang, paysages enchanteurs, fleurs de cerisiers au printemps et érables rouges à l’automne. A la suite viennent les "Paysages au bord de l’eau" qui inspireront largement Claude Monet.
Les dernières salles sont réservées aux caricatures, aux portraits humoristiques, aux jeux de mots, aux portraits genre "Arcimboldo".

Overdose en noir et blanc

A notre avis, cette exposition se suffisait largement à elle-même, mais, à la suite, on découvre L’estampe visionnaire de Goya à Redon. Après les bleus incroyables —les premiers bleus de Prusse importés de Hollande— de Kuniyoshi, on tombe sur les Pinturas Negras de Goya, sur Albrecht Dürer et sa Mélancolie, sur les Prisons de Piranèse, sans oublier Jacques Callot, Rembrandt, Füssli, Delacroix... Et on n’en peut plus. Il y a là des estampes formidables mais c’est trop. Il faudra revenir une autre fois.

Photos Courtesy of Gallery Beniya

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