EXPOS

Le corail en danger

10 septembre 2015

Qui a dit "l’ennui naquit un jour de l’UNIVERSITÉ ?" Était-ce Balzac ou un autre qui était hier à l’inauguration d’une exposition supposée sensibiliser le grand public, et particulièrement les enfants, au risque de réchauffement climatique sur la mer : Les récifs coralliens face au changement climatique [1], jusqu’au 8 novembre.

Tout d’abord, le Musée de la Porte Dorée est un enchantement et l’a toujours été. Le bâtiment est magnifique, chef d’œuvre Art Déco d’Albert Laprade avec une véritable tapisserie de bas-reliefs d’Alfred Janniot. Quant au sous-sol où se trouve l’Aquarium tropical, aucun enfant ne résiste à sa magie puisque seuls les aquariums où des poissons du monde entier s’ébattent, l’éclairent. C’est mystérieux mais pas assez pour être inquiétant, les raies à pois ressemblent à des danseuses de flamenco, les poissons clowns jouent à cache-cache, les piranhas ont un regard torve... c’est parfait !

Problèmes de communication

Hier le banc et l’arrière-banc de l’université française était là pour présenter une expo plus que nécessaire sur les récifs coralliens mis en danger par le réchauffement climatique. Cette expo est destinée à alerter le grand public et sensibiliser les générations montantes, les enfants quoi ! Pitié pour eux ! S’ils comprennent quelque chose c’est qu’ils sont tous à Mensa : panneaux explicatifs incompréhensibles car beaucoup trop savants, et indescriptiblement ennuyeux. Les adultes passeront leur chemin aussi. Heureusement il y a un film qui laissera peut-être une trace dans nos mémoires.

Et le corail ?

Et l’inauguration ? Un exercice très "franco-français" qui prouve que le mandarinat se porte bien, beaucoup mieux que le corail. Il y avait heureusement des personnes plus que compétentes venues du CRIOBE de Moorea et du CNRS, de vrais spécialistes concernés qui auraient pu nous en apprendre sur ce corail qui ne doit pas mourir, mais ce n’est pas eux que l’on a le plus entendus.
Quand on voit la belle expo du Musée du quai Branly sur l’Inca et le Conquistador [2], on est peiné de constater que l’écologie est si mal servie. Ne parlons pas des expos que l’on peut voir à l’étranger, quand tout est fait pour que les concepts les plus ardus semblent simples !

Nous avons donc été voir les poissons licornes et les très rares alligators albinos ...

[1Aquarium tropical de la Porte Dorée, Paris XIIe.

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