TOURISME

Tourista, le livre

1er novembre 2014

Tourista n’est pas la maladie bien connue des voyageurs (ou pas), ainsi nommée pour donner un air exotique et chic à ce qui ressemble à des diarrhées en rafale qui vous empêchent de quitter vos toilettes. C’est un guide paru aux éditions J’ai Lu, au sous-titre engageant :"Le monde vu par les Français", de Giulio et Lorenzo Callefari et Marie Misset.

Il semble clair que Tourista ne se vendra pas aussi bien que les pensées de Valérie T. ou d’Eric Z. mais il fera surement très plaisir à tous ceux qui voyagent.

Ne suivez pas le guide !

C’est un peu le guide qui regroupe toutes les idées idiotes que l’on peut avoir lorsque l’on est à l’étranger. Et par « idiotes », nous entendons bien « idiotes », parfois lamentables et parfois drôlissimes. Et drôlissimes parce que lamentables !
Bref, c’est inégal et cela dépend de l’humeur (-mour) de chacun. Cela dépend aussi des pays que l’on connaît au sein de ce très bizarre choix, 25 du Québec à la Nouvelle Zélande en passant par le Honduras et l’Ouzbékistan, la Serbie et la Corée du Sud.

¿Tienes cuy ?

Nous avons bien aimé l’évocation de la « tisane Jean-Claude Delarue » (à base de feuilles de coca) pour supporter l’altitude à Cuzco même si nous avons relevé une erreur dans la prononciation de cochon d’Inde, spécialité culinaire péruvienne réputée. « Cuy » ne se dit pas « cuit » du tout mais « couille », ce qui est infiniment plus distrayant, surtout lorsque l’on passe devant un restaurant où un client pose la question fatidique dans ce pays de machos : « ¿Tienes cuy ? ». On s’est senti provoqué pour moins que ça.

Se la jouer rasta

La recette pour « se faire de belles dreadlocks quand on est blanc » nous a plu au chapitre sur la Jamaïque car c’est une question que Le Monde comme il va s’est souvent posé avec la corollaire « comment peut-on avoir envie de ressembler à un vieux mouton ?  ».
Pas mal non plus l’Ouzbékistan : les tyrans font rire dès qu’ils sont chez de lointains voisins mais Islam Karimov ne vaut malheureusement pas l’immense, l’irremplaçable Saparmourat Niazov, aussi connu sous le sobriquet de Turkmenbachi le Grand. Sa biographie sur Wikipédia est un vrai moment d’hilarité. Despote trop tôt enlevé à l’affection de son peuple, les Turkmènes, Saparmourat aimait sa maman très fort et avait changé le mot "pain", l’année 2003 et le mois d’avril par son nom à elle Gurbansoltan Eje. C’est chou, non ?

Heureux qui comme Ulysse...

Page 111, l’évocation de l’oulak, ancêtre du polo où la balle est remplacée par une carcasse de chèvre, fait du bien aux zygomatiques, ne vous en privez donc pas.
Bref, Tourista est un bon cadeau à offrir [1]quand on va diner chez des amis voyageurs. Les autres seront confirmés dans leur sédentarité et leur attachement inconditionnel et irrésversible à la campagne berrichonne.

Remarquez que Le Monde comme il va n’a fait aucun commentaire sur la couverture d’un goût exquis !

[112€ 50

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