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Obama II, le retour

23 janvier 2013

"Sic transit gloria mundi" comme on le dit à tous ceux qui croient qu’ils vont garder leur jolie tiare de fête, leur couronne de pierreries et leurs comptes en Suisse pour toujours. Tout ça pour remarquer l’inauguration d’Obama II était une petite chose en comparaison d’Obama I.

Le retour dans l’atmosphère est toujours un peu rude. La preuve ? L’ « inauguration » de Barack Obama le 21 janvier. Le mot "inauguration" fait bien penser à celle de la Halle aux chaussures à Belle Epine, mais c’est comme ça que l’on dit.

Glamour et émotion

Il y a quatre ans on pleurait d’émotion devant ce couple hyper-glamour qui descendait Pennsylvania Avenue bras dessus, bras dessous. Michelle Obama était belle et Barack était à tomber. Ils avaient deux mignonnes petites filles. On rêvait tous d’être américains et de communier dans ce miracle de l’histoire de l’humanité : un président noir à la tête de la première puissance mondiale. On se rappelle des photos où elle marche, blottie contre lui, dans sa jolie robe jaune avec chaussures et gants assortis. Même celles à qui le jaune donne un teint de betterave fourragère se juraient d’essayer cette nuance particulièrement tendance. Lui était simplement magique, mieux que Denzel Washington dans American Gangster, le premier noir chef de la Mafia.

Sortie de messe

Cette année, les télévisions françaises n’ont rien montré, ou alors d’improbables chaines reléguées bien au delà de Kto. On a entre-aperçu le couple entre un sujet sur la neige (eh oui, l’hiver il neige parfois) et l’amitié franco-allemande célébrée par Angela et François, l’autre couple du jour. Michelle Obama portait une sorte de robe-manteau de mèmère dans un tissu si raide qu’on aurait dit un abat-jour. Nous ne dirons rien de sa frange sauf qu’elle nous rappelait Chantal Goya. Le Huffington Post trouve le tout sublime, comme les tenues des «  adorable Obama girls » qui, comme le reste de l’humanité souffrante, quittent un jour la grâce de l’enfance pour l’adolescence pataude. Bien engoncées dans leurs robes manteaux violine et rose, assortis en principe aux gants de leur maman, elles avaient le même petit air "sortie de messe".

Un bal à l’Elysée ?

Alors bien sûr, il y a eu le bal avec la danse sur le sceau des Etats-Unis : la lectrice d’Harlequin qui sommeille en chacune d’entre nous se réveille devant ce spectacle impensable ici. Chirac collé-serré avec Bernie sous les lambris de l’ancien hôtel de la Pompadour ? Sarko entrainant Cécilia dans un slow de la mort qui tue ? Le comble de l’esprit Barbara Cartland a été atteint par la petite polka devant la mairie de Tulle et Valérie Trierweiler réclamant un baiser « sur la bouche »à François Hollande, mais franchement qui pouvait rêver ? Le baiser de Barack à Michelle n’était pas tellement plus brûlant que celui de Tulle, très correct, en deux dimensions, mais la robe rouge et les deux silhouettes élancées et enlacées étaient plus convaincantes.
Pourquoi ne danse-t-on plus à l’Elysée d’ailleurs ?

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